La maladie de Parkinson est la plus courante des pathologies neurodégénératives après la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’une maladie neurologique chronique impactant directement le système nerveux. Elle touche quelque 150 000 personnes en France, alors qu’environ 8 000 nouveaux cas sont signalés chaque année. Cette maladie est dégénérative et reste pour l’heure incurable.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une pathologie neurologique évolutive qui se traduit essentiellement par des troubles du mouvement. Elle est due à la perte de cellules nerveuses (les neurones) dans une partie du cerveau appelée la « substance noire ». Les causes de cette perte de neurones à l’origine de la maladie de Parkinson sont encore mal connues.
Ces neurones produisent la dopamine, un neurotransmetteur qui agit comme messager entre les cellules du cerveau responsables du contrôle du mouvement (synapses). La forte baisse de dopamine due à la destruction de ces cellules provoque l’apparition des symptômes de la maladie de Parkinson.
Les premiers signes moteurs de la maladie de Parkinson apparaissent le plus souvent entre 50 et 70 ans sous différentes formes :
- un tremblement de repos, qui touche d’abord les extrémités des membres (les doigts). Ce signe le plus connu de la maladie de Parkinson ne touche toutefois que les deux tiers des personnes atteintes.
- une lenteur des mouvements du corps (bradykinésie) et une difficulté à initier des mouvements automatiques, telle la marche (akinésie).
- une rigidité des muscles et une raideur des membres, dues à une hypertonie musculaire.
Ces premiers symptômes moteurs de la maladie de Parkinson s’accompagnent également de problèmes psychiques, aussi appelés symptômes non moteurs, comme la dépression, les troubles du sommeil, la douleur, la perte d’équilibre et parfois même la constipation etc.
La prévalence de la maladie de Parkinson augmente avec l’âge. Alors qu’elle touche environ 1,5 % de la population âgée de 50 à 59 ans, ce taux atteint les 2 % entre 60 et 69 ans, et passe à 3 % entre 70 et 79 ans. La maladie de Parkinson touche plus les hommes (55% des malades) que les femmes (45%).
Existe-t-il un traitement de la maladie de Parkinson ?
On estime qu’environ 70 à 80 % des neurones dopaminergiques ont déjà cessé de fonctionner lorsque le diagnostic est prononcé. Le traitement le plus connu de la maladie de Parkinson, la L-Dopa (un précurseur de la dopamine), permet de pallier le manque de ce neurotransmetteur et de mener une vie presque normale plusieurs années après que la maladie de Parkinson a été diagnostiquée. Ce médicament dont la transformation en dopamine par l’organisme a lieu principalement dans le système nerveux mais également dans tout le reste du corps.
Toutefois, il n’existe à ce jour aucun traitement capable de ralentir ou d’arrêter la progression de la maladie de Parkinson.
Depuis une vingtaine d’années, la neurochirurgie constitue une thérapie alternative améliorant l’état des patients de la maladie de Parkinson. Cette stimulation cérébrale consiste à stimuler le cerveau par des électrodes reliées à l’aide d’un câble sous-cutané à un petit boîtier placé sous la clavicule.
Cette technique s’est montrée efficace et permet notamment de diminuer les tremblements, réduire la rigidité musculaire et faciliter les mouvements. Néanmoins, la neurochirurgie n’est proposée qu’à 10 % des patients, répondant aux critères suivants :
- ils n’ont pas de troubles psychiatriques,
- leur état de santé n’est pas encore trop dégradé,
- ils sont atteints de la maladie de Parkinson depuis plus de 5 ans.
Comment évolue le traitement de la maladie de Parkinson ?
Après le diagnostic de la maladie de Parkinson et la mise en place d’un traitement, les « parkinsoniens » passent en général par les trois phases suivantes :
- La « lune de miel » : Pendant 3 à 8 ans, la personne atteinte de la maladie de Parkinson peut mener une vie presque normale grâce aux médicaments dopaminergiques. Les médicaments permettent, dans la majorité des cas, d’observer une amélioration notable des symptômes.
- Les fluctuations dans la motricité : peu à peu, le traitement de la maladie de Parkinson perd son efficacité. Après six ans, six patients sur dix souffrent de nouveau d’akinésie (difficulté à initier un mouvement automatique) et de dyskinésie (lenteur et manque de contrôle des mouvements).
- La perte d’efficacité du traitement : Cette phase de la maladie de Parkinson est la plus difficile. Elle intervient lorsque le traitement dopaminergique perd presque toute efficacité. Les problèmes de motricité sont alors accompagnés de troubles cognitifs (confusion mentale, hallucination visuelle, altération des capacités intellectuelles).
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