On connaissait déjà les bénéfices du vin rouge et de ses agents antioxydants sur les maladies cardio-vasculaires ou artérielles. La consommation modérée de cet élixir reconnu pourrait aussi limiter les risques de développement de la maladie d’Alzheimer[1]. Découverte. Du vin contre Alzheimer Selon une étude récente de l'Université américaine Wake Forest (Caroline du Nord), « la consommation modérée de vin de temps à autre peut réduire les risques de contracter la maladie d'Alzheimer chez les personnes de plus de 75 ans ». Cette étude a été présentée officiellement au cours d’une conférence d’experts de la maladie d’Alzheimer, qui a rassemblé plus de 6000 spécialistes le 8 juillet dernier à Vienne. Une expérience à grande échelle L’expérience américaine a été suivie sur un total de 3.069 personnes âgées de plus de 75 ans, observées pendant six ans ! Selon leur consommation d'alcool, ces personnes ont été réparties en 4 groupes distincts : aucun alcool, entre 1 et 7 verres d'alcool par semaine, 8 à 14 verres par semaine, plus de 14 verres hebdomadaires (2 par jour). Après examen tous les six mois, il est apparu que les personnes consommatrices d’1 ou 2 verres de vin par jour avaient moins de risque d'être atteintes de la maladie d'Alzheimer (-37%). Par contre, les personnes consommatrices de plus de 2 verres par jour avaient 2 fois plus de risques de développement Alzheimer que les personnes s'abstenant de boire un quelconque alcool. Du côté français En France, une étude réalisée par l’équipe du professeur Jean-Marc Orgogozo, chef du service de neurologie du CHU de Bordeaux et expert auprès de l'OMS, s’est intéressée au même sujet. L’expérience a concerné 3 777 habitants du Sud-Ouest de la France âgés de plus de 65 ans, pour la plupart amateurs de bon vin. Ces personnes ont aussi été classées en 4 catégories : non-consommateurs, moins d’1 verre par jour, de 1 à 2 verres par jour, et plus de 2 verres par jour. Après 3 ans de suivi, les résultats ont montré que les buveurs modérés (de 1 à 2 verres par jour) ont « 75% de risques en moins d’être touché par la maladie d’Alzheimer » par rapport aux non-buveurs ! Il semblerait que les agents antioxydants du vin parviennent à freiner efficacement la production des radicaux libres, à l'origine de la dégénérescence des neurones.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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