Une approche naturelle contre la maladie d’Alzheimer

Un régime alimentaire strict pourrait-il ralentir la progression de la pathologie ?
Des test récemment menés sur des souris tendent à prouver qu'un régime alimentaire normal, suivi d'une restriction protéique, ralentirait la progression de la maladie d'Alzheimer. Des essais cliniques doivent désormais confirmer cette observation.
La raison est toute scientifique : les protéines alimentaires, principal régulateur alimentaire d'une hormone de croissance appelée IGF-1, sont associée au vieillissement et aux maladies liées à l’âge. L'équipe de l’USC Davis School of Gerontology a ainsi découvert qu'un régime alimentaire à faible teneur en protéines est susceptible de réduire les niveaux d'IGF-1 circulant à travers le corps, de 30 à 70 %, et de multiplier par 8 les niveaux d’une protéine qui bloque les effets de l'IGF-1 en se liant à elle.
L' IGF-1 participe au développement du corps dans sa jeunesse, mais s'associe par la suite à plusieurs maladies, que ce soit chez les souris ou chez les humains. Hormone peptidique à la structure chimique semblable à celle de l'insuline, elle est majoritairement sécrétée par le foie (grâce à la stimulation de ce dernier par l'hormone de croissance (GH) ). Elle est ensuite libérée dans la circulation sanguine.
Les récentes découvertes de l’USC porteuses d’espoir
S’il est actuellement trop tôt pour tirer des conclusions des expériences pratiquées sur les souris, il serait appréciable que des traitements naturels et non médicamenteux viennent en aide aux malades d’Alzheimer^[1].
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) toujours incurable du tissu cérébral. Elle entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Il s’agit de la forme la plus fréquente de démence chez l'homme. En 2010, selon l'INSERM, elle touchait 860 000 personnes en France, et l’on estime que 2 millions de personnes seront atteintes en France en 2020.