shutterstock_93406075 La perte d’autonomie a fait les grands titres ces dernières semaines avec la promulgation de la loi d’adaptation de la société au vieillissement. Mais que pense réellement le grand public de cette menace qui pèse sur chacun de nous au grand âge ?

Les Français conscients des enjeux de la perte d’autonomie

Pour 8 Français sur 10, la perte d’autonomie est un sujet « important ou primordial », d’après le 8e Baromètre Autonomie OCIRP – France Info – Le Monde, publié le 21 janvier 2016. Cette prise de conscience s’inscrit dans un contexte de réforme de la prise en charge de la dépendance[1], avec la promulgation le 28 décembre 2015 de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (Asav). Pourtant les Français ne sont pas bien informés du coût que représente la perte d’autonomie : seulement un tiers des 1 600 personnes interrogées dans le cadre de l’étude connaissent le coût mensuel moyen dépensé par une personne en perte d’autonomie. Le Baromètre rapporte à ce sujet des chiffres de la Fondation Alzheimer[2] : la prise en charge de la perte d’autonomie coûte 1 800 € par mois à domicile et 2 500 € en institution, dont un reste à charge de 1 000 € pour les aînés et leurs familles.

Les Français et le financement du risque de perte d’autonomie

Près de 8 personnes sur 10 estiment qu’il est important de se prémunir contre la perte d’autonomie. Paradoxalement, seulement 26 % des Français ont pris des mesures concrètes dans ce sens.   Pour financer la prise en charge de la perte d’autonomie, 6 Français sur 10 optent pour une solution mixte associant régime obligatoire (solidarité nationale) et régime complémentaire (assurance). Un quart des personnes interrogées estiment toutefois que le financement du risque de dépendance incombe uniquement à l’État. L’assurance perte d’autonomie est considérée comme une solution possible pour environ 61 % des particuliers et salariés interrogés. Les Français seraient du reste prêts à payer 1 € par jour pour un contrat d’assurance dépendance, qui d’après l’OCIRP permettrait de percevoir une pension de plus de 900 € par mois en cas de perte d’autonomie après 80 ans.   Sans surprise, les Français plébiscitent le maintien à domicile[3] : 77 % des personnes interrogées estiment que c’est en favorisant cette option qu’il est possible d’aider un proche en situation de perte d’autonomie. Toutefois seulement la moitié des Français pensent que la famille est à même d’aider une personne dépendante au quotidien et 66 % des personnes interrogées souhaiteraient voir le soutien aux aidants familiaux renforcés. Dans ce contexte, le congé de proche aidant créé par la loi Asav répond à un véritable besoin exprimé par l’opinion publique.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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