shutterstock_282561065 Alors que le macaron S suscite un vif débat ces derniers jours, une étude américaine démontre qu’arrêter de conduire accélère la perte d’autonomie physique et mentale des seniors.

Un macaron S pour les seniors au volant

La conduite des seniors se trouve ces derniers jours au centre d’un débat, après le lancement du macaron S par l’association Signal Senior. L’idée est simple : les personnes âgées qui ne se sentent plus rassurées sur la route peuvent placer à l’arrière de leur véhicule un autocollant permettant aux autres automobilistes de les identifier aisément et de redoubler de vigilance.   Aujourd’hui, quelque 16 % des automobilistes ont 65 ans et plus et leur chiffre ne fera qu’augmenter avec le vieillissement de la population. Si les seniors sont moins souvent victimes d’accidents de la circulation, 49 % des personnes tuées sur les routes sont âgées de 65 ans et plus. Et leurs blessures sont plus sérieuses que chez le reste de la population en raison de leur fragilité physique.   La conduite des seniors représente donc un défi et les mesures envisagées par les services publics ont été repoussées, car jugées discriminantes (visite médicale, test de conduite, etc.) Le macaron S pourrait offrir un début de solution, surtout qu’arrêter la conduite n’en est pas une, comme le montre une étude américaine, publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society.

L’arrêt de la conduite néfaste pour la santé des seniors

D’après une revue de 16 études passées au peigne fin par une équipe de la Mailman School of Public Health, l’arrêt de la conduite double les risques de développer des symptômes dépressifs chez les seniors de 55 ans et plus. Pour les seniors, la conduite est en effet synonyme d’indépendance et souvent nécessaire pour continuer à participer à la vie de la cité. Or, d’après l’une des études répertoriées, les seniors qui abandonnent le volant voient leur cercle de relations sociales se réduire de 51 %.     Ce déclin de l’activité sociale est du reste plus prononcé chez les femmes. Deux études établissent un lien entre l’arrêt de la conduite et la mortalité. Chez les seniors qui ont abandonné le volant, la probabilité de décéder dans les trois ans est de quatre à six fois plus élevée que chez ceux qui continuent à conduire, d’après la première étude. Tandis que la seconde a observé une hausse de 68 % du risque de mortalité à cinq ans.     D’autre part, le déclin des capacités cognitives et la perte d’autonomie des seniors qui ont arrêté de conduire est tel que la probabilité d’une entrée en institution est augmentée par cinq. Aussi, comme l’écrit le principal auteur de l’étude, Dr Guohua Li, la conduite est « plus qu’un privilège pour les seniors », elle assure le maintien de leur autonomie et de leur liberté.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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