Quelque huit millions de Français sont considérés comme des aidants familiaux. Ces hommes et ces femmes viennent régulièrement en aide à une personne dépendante de leur entourage pour des activités de la vie quotidienne. Pour autant, les aidants familiaux n’ont pas un profil unique, comme en témoigne une étude publiée fin janvier par la société d’aide à domicile[1] Domplus.
Mythe : les aidants familiaux ne soutiennent que des aînés
NON. D’après l’étude Domplus effectuée auprès d’un échantillon de 5 000 aidants familiaux, 71 % des aidés sont en perte d’autonomie liée au vieillissement, 15 % en raison d’un handicap et 14 % à cause d’une maladie.
- Les aidants familiaux eux-mêmes ont des liens familiaux différents avec la personne accompagnée, en fonction du type de perte d’autonomie.
- Chez les personnes âgées dépendantes, les aidants familiaux sont en grande majorité les enfants (68 %) ou le conjoint (22 %).
- Tandis que les principaux aidants des personnes handicapées sont les parents (47 %) ou encore le conjoint (30 %).
- Les personnes malades sont essentiellement accompagnées par le conjoint (58 %) ou les enfants (21 %).
Ces données corroborent celles de l’enquête Cap Retraite 2015 relative aux aidants familiaux auprès d’un proche âgé : l’aidant est l’enfant de la personne aidée dans la majorité des cas.
- En outre, plus de la moitié des aidants familiaux sont eux-mêmes retraités. L’étude Domplus précise ces données :
- 64 % des aidants familiaux d’un aîné dépendant sont en effet âgés de 61 à 84 ans,
- 7 % ont 85 ans et plus.
Mythe : les types de besoins changent selon le profil de l’aidant
NON.
- Si les aidants familiaux ont des profils différents, leurs besoins restent les mêmes que la personne aidée soit âgée, malade ou handicapée :
- 55 % des personnes interrogées affirment avoir des besoins liés aux services d’aide à la personne (le type d’aide espéré concerne le mode de financement de ces services dans plus trois quarts des cas) ;
- 30 % des aidants familiaux ont des besoins liés à la vie sociale et familiale (dont 24 % en termes d’aide financière) ;
- 25 % des proches expriment un besoin lié au logement (dont 69 % pour une aide financière).
Mythe : plus les intervenants sont nombreux, moins l’aidant est épuisé
NON.
- La tâche d’aidant familial est très prenante et de nombreux aidants font état d’une fatigue due à leur rôle. Cet épuisement peut être dû notamment à :
- un surinvestissement,
- la difficulté à localiser les aides adaptées,
- une détérioration de ses relations avec la personne aidée et les autres proches.
Point intéressant mis en avant par l’étude : les aidants familiaux entourés de professionnels (16 %) sont deux fois plus nombreux à être fatigués que les aidants isolés (8 %). Cette situation s’explique par le fait que l’aidant familial doit alors coordonner les intervenants et les tâches qu’il doit assumer sont ainsi démultipliées.
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[1] Aide à domicile
L’aide à domicile est un service qui accompagne les personnes chez elles en leur apportant une assistance pour les tâches de la vie courante, comme le ménage, les courses, ou…
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