On parle souvent de la prise en charge des aînés en France : nouvelle « loi autonomie », réforme de l’APA, reste à charge encore trop élevé… Cap Retraite vous propose un tour d’horizon de la façon dont les différentes cultures respectent et prennent en charge les seniors.
La prise en charge des aînés aux États-Unis
À l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées, l’OMS a mis en avant un phénomène relativement ignoré : l’âgisme, cette forme de discrimination qui touche les aînés dans le monde entier. Dans ce contexte, le blog anglophone « Une place pour maman » a récemment fait un tour d’horizon de la prise en charge des aînés selon la culture, soulignant les différences de paradigmes et rappelant que si la plupart des pays respectent leurs aînés, l’âgisme est bien présent dans certaines sociétés.
Si les seniors américains sont sans doute plus heureux et en meilleure santé que par le passé, ils font encore l’objet de préjugés et de stéréotypes. Nombre d’entre eux affirment être victimes de l’âgisme au sein de la société. Certes, maintes familles et religions honorent les anciens, mais les États-Unis sont l’un des pays où les aînés ont le sentiment de ne pas bénéficier du respect qui leur est dû.
Néanmoins, les États-Unis prennent des mesures pour améliorer la prise en charge des aînés, surtout avec l’arrivée à l’âge de la retraite ou de la perte d’autonomie des baby-boomers vieillissants. Maintes religions en Amérique préconisent le respect des anciens et les bénévoles sont nombreux à participer à la prise en charge des anciens, notamment dans les centres pour personnes âgées et les communautés de vie pour les seniors. Les autorités de leur côté tentent de sensibiliser les plus jeunes à la place importante des aînés dans la société, par le biais, notamment, de la Journée des personnes âgées et du Mois des Américains âgés.
La prise en charge des aînés en Chine
Le respect dû aux personnes âgées a inspiré une loi en Chine. Les aînés peuvent en effet avoir recours aux tribunaux pour exiger un soutien financier et émotionnel de leurs enfants, à l’exemple du principe de l’obligation alimentaire en France. Les entreprises doivent également accorder des congés à leurs employés pour qu’ils puissent rendre visite à leurs parents âgés. Au regard de la densité et du vieillissement de la population, ces lois sont importantes, car la prise en charge des aînés revient largement aux familles, afin de ne pas menacer l’économie…
La Chine devrait en effet compter quelque 636 millions de personnes de 50 ans et plus d’ici 2050, soit près de la moitié de sa population, contre 25 % en 2010, d’après une étude citée par USA Today.
Si la Chine a ancré cette obligation de prise en charge des aînés dans la législation, il faut dire que la culture chinoise a toujours préconisé le respect à l’égard des aînés.
La prise en charge des aînés au Japon
La culture japonaise reconnaît la valeur des anciens et le respect des aînés s’inscrit naturellement dans le quotidien des familles et de leurs enfants, faisant du Japon l’un des lieux les plus favorables aux seniors.
La prise en charge des aînés est donc une histoire de famille : dans de nombreux foyers, plusieurs générations vivent sous le même toit. D’aucuns affirment que ce mode de vie explique la longévité des Japonais. La société japonaise est d’ailleurs l’une des plus vieilles du monde : le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus dépasse celui de tous les autres groupes d’âge.
Bonheur et longévité seraient dus aux relations communautaires et familiales positives, qui favorisent une bonne prise en charge des aînés, et à un mode de vie sain, comprenant de nombreuses activités physiques et une alimentation saine pauvre en graisse.
La prise en charge des aînés en Écosse
Les personnes âgées sont vues comme un atout en Écosse. Un nouveau programme de « refonte de la prise en charge des aînés » encourage les aînés à faire entendre leur voix et à vivre dans un cadre familial. L’Écosse a ainsi procédé à un changement de paradigme, cessant de mettre l’accent en priorité sur la prise en charge des aînés à l’hôpital et favorisant la prévention de la perte d’autonomie. Le pays encourage l’adaptation du logement pour permettre le maintien à domicile et les Écossais s’engagent à participer activement à la prise en charge de leurs aînés, considérés comme des membres importants de la société. Honorer le grand âge fait maintenant partie intégrante de la tradition en Écosse.
La prise en charge des aînés au Vietnam
Les Vietnamiens accordent une grande importance au respect dû aux aînés. Les personnes âgées sont considérées comme les dépositaires de la connaissance, de la tradition et de la sagesse de la culture vietnamienne.
La prise en charge des aînés est assurée par les familles, tandis que les grands-parents participent aux tâches du foyer. Les anciens sont les chefs de famille et leurs conseils sont écoutés et respectés.
Ces quelques exemples montrent que la prise en charge des aînés dépend de la place que la société accorde aux anciens. Si certains pays ont bien compris l’apport des personnes âgées, d’autres ont des perspectives qui gagneraient à évoluer…
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Commentaires (8)
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Bonsoir
Je suis une femme de 73 ans.je vis en couple.
Je meurs de peur de terminer en maison de retraite.
Je sais que ce n est pas facile de vivre chez les enfants.ni pour eux ni pour nous.
Je n ai pas pu le faire pour mon père et ma belle mère.
Je me souhaite de garder toute ma tête et ma santé physique le plus longtemps possible.
Quant à l euthanasie,ok mais ce n est pas évident.
Moi je viens de vivre cela avec ma chatte de 19 ans..cette semaine.
Voilà.
Si quelqu’un un veut m écrire,je suis ok pour une relation virtuelle.
Au plaisir
Rosee.
Bonjour madame, je comprends votre angoisse, même si je suis encore étudiante. Toutes mes condoléances pour votre chatte. J’espère que vous allez toujours bien 2 ans plus tard.
Hélène
Bonsoir,
J’aide mon compagnon depuis bientôt trois ans parce que je m’occupe de lui dans sa maison de retraite. Il va avoir 97 ans en Février et il n’est pas malade. Il n’a que quelques symptômes cognitifs dit le gériatre qui est employé dans cet EPHAD. Il a toute sa tête et se rend compte qu’il est « enfermé », « en prison » et entouré de « morts vivants ». Pour toutes ces raisons et parce qu’il ne peut plus se mouvoir comme avant (sportif toute sa vie), il a déclaré du cholestérol : il veut donc s’en aller, car « ce n’est pas la vie » de continuer à vivre ainsi, dit-il. J’essaie d’être positive mais je comprends son désarroi.
Pourquoi nos gouvernants ne laissent pas les « vieux » partir quand ils en ont envie. Il faut selon la Loi Léonetti être presque mort pour que les médecins abrègent cette souffrance physique. Mais la souffrance morale n’est pas abordée et au contraire de nos voisins (Belgique, Suisse), on ne permet pas en France, de mettre fin à sa propre vie. Ce n’est pas un suicide, ce serait pour lui une délivrance. Car en France, on ne peut pas toucher à la vie que Dieu a créée. Il l’a dirigée sans Dieu sa vie, toute sa vie : je crois qu’il aurait le droit de décider pour lui-même… encore une fois!
Je suis en colère et j’ai du chagrin!