Les stéréotypes sur les personnes âgées envahissent notre culture et notre quotidien. Les mythes sur le vieillissement portent atteinte au bien-être des seniors qui souffrent de ces préjugés souvent sans fondement. Apprenez-en davantage sur les mythes qui circulent sur les personnes âgées et libérez-vous des fausses idées.

Mythe 1 : La plupart des personnes âgées sont en mauvaise santé

Le vieillissement est souvent associé dans notre imaginaire et dans les films à une mauvaise santé et à la perte d’autonomie.

Réalité : Avec l’âge, les changements physiologiques peuvent aboutir sur une mauvaise santé, s’ils ne sont pas pris en compte correctement. Mais vieillir ne rime pas forcément avec être malade et fatigué.

La plupart des personnes âgées de 60 à 74 ans sont en forme : 60 % se disent en bonne santé et 30 % en assez bonne santé. À partir de 75 ans, ces proportions diminuent certes, mais seulement deux aînés sur dix affirment être en mauvaise santé (Enquête Vie Quotidienne et Santé 2014).

Il est possible d’éviter de nombreuses maladies associées au vieillissement en adoptant un style de vie adapté : une activité physique régulière et une alimentation équilibrée et variée sont un must pour les personnes âgées.

Mythe 2 : La sénilité est une conséquence inévitable du vieillissement

Un stéréotype qui a la vie longue associe le vieillissement avec les pertes de mémoire, la confusion mentale[1] et la sénilité.

Réalité : le vieillissement entraîne certes des changements cognitifs, mais les personnes âgées peuvent avoir de meilleurs résultats dans certains domaines intellectuels et plus de difficultés dans d’autres. Par exemple, les seniors ont un temps de réaction plus long, alors qu’au contraire les capacités mentales liées à l’expérience et à la connaissance accumulée au fil de la vie, notamment résoudre des différends et élargir son vocabulaire, s’améliorent avec l’âge.

Par ailleurs la sénilité est loin d’être une fatalité. Réduire les facteurs de risque offre déjà une certaine protection contre la maladie d’Alzheimer et les autres démences. La maladie d’Alzheimer[2] touche environ 18 % des personnes âgées de 75 ans et plus.

Mythe 3 : Vieillir est déprimant

La vieillesse est souvent perçue comme une époque déprimante et l’on s’imagine souvent qu’on ne peut rien faire pour aider une personne âgée déprimée.

Réalité : de nombreuses études montrent au contraire que les seniors sont l’un des groupes d’âge qui se disent les plus heureux. Au moins 80 % des personnes de 70 ans et plus se déclarent heureuses (Observatoire de l’Âge).

L’âge en lui-même n’est pas un facteur de risque de la dépression[3]. Une étude intéressante sur les symptômes dépressifs au cours de la vie, citée dans un document du gouvernement du Queensland, a constaté que plus les personnes vieillissent, moins elles sont susceptibles de présenter des symptômes d’anxiété ou de dépression.

En revanche, la dépression au grand-âge coexiste souvent avec des maladies, comme le diabète, la fracture du col du fémur ou les maladies cardio-vasculaires.  Même chez les personnes âgées, la dépression peut être traitée, avec un accompagnement adapté et éventuellement un traitement médicamenteux.

Mythe 4 : Vieillissement et vie sexuelle sont incompatibles

Parler d’amour et de sexe au grand âge est souvent tabou dans notre culture, comme si la vie sexuelle ne concernait plus les seniors.

Réalité : L’activité sexuelle chez les seniors dépendra davantage de leur santé que de leur âge. Lorsque les deux partenaires sont en bonne santé, ils continuent en général à avoir des relations et à en tirer du plaisir.

Même si les besoins changent avec le vieillissement, une relation sexuelle peut être bénéfique physiquement et psychologiquement.

Mythe 5 : Les personnes âgées ne peuvent pas étudier

D’aucuns pensent pouvoir appliquer l’adage « vous ne pouvez pas enseigner de nouveaux tours à un vieux chien » aux personnes âgées…

Réalité : De nombreuses personnes âgées continuent à apprendre au grand âge, malgré certaines difficultés liées au vieillissement. Nombre d’entre elles choisissent de continuer à se cultiver ou de compléter une éducation qu’elles n’ont pu recevoir dans leur jeunesse.

L’Université du Troisième âge a d’ailleurs été inventée en France et a fait un beau bout de chemin dans le monde entier. Les formations dédiées aux seniors se multiplient et peuvent apporter beaucoup aux apprenants âgés.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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