Après un accident vasculaire cérébral, le caractère ou le comportement de votre proche peut avoir changé. Ces modifications ont souvent un retentissement négatif sur votre quotidien et celui de la famille. Apprenez comment faire face aux conséquences d’un AVC[1] chez un proche.
Les modifications de caractère et de comportement après un AVC
L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche une personne sur six au cours de son existence. Le risque de subir un AVC augmente avec l’âge, même si une telle crise peut arriver à n’importe quel âge.
Seulement un quart des victimes d’un AVC s’en remettent sans problème, tandis qu’un autre quart des patients décèdent dans un avenir plus ou moins proche de l’accident. Pour l’autre moitié, l’AVC laisse des séquelles, aussi bien physiques que cognitives, et même comportementales.
Les changements de comportement ou de caractère diffèrent d’une personne à l’autre et en fonction de la partie du cerveau touchée. Il peut s’agir notamment de :
- troubles de l’attention et de la concentration (huit patients sur dix),
- troubles de l’humeur (dépression[2], euphorie, émoussement affectif, intolérance à la frustration ou indifférence…),
- crises d’angoisse, phobies…
- perte de motivation, manque d’initiative…
Ces modifications du caractère et troubles de l’humeur ont souvent une influence négative sur la famille de la victime de l’AVC. Elles contraignent le couple ou la famille à se réorganiser et parfois à abandonner leurs projets d’avenir. Les amis ont également des difficultés à faire face à certains comportements, qui peuvent aller jusqu’à l’agressivité.
Lorsque l’être aimé devient un étranger
De nombreux aidants de personnes victimes d’un AVC, dont le caractère a changé, ont l’impression d’avoir affaire à un étranger. L’AVC ou l’éventuelle démence vasculaire susceptible d’en découler changent la personnalité de leur proche au point qu’ils ne le reconnaissent plus. Après des années de vie commune, le conjoint ou les enfants ne retrouvent plus la personne calme ou attentionnée qu’ils ont connue.
Une atteinte de l’hémisphère droit peut entraîner une lésion de la partie du cerveau responsable de l’empathie, tandis qu’une lésion de l’hémisphère gauche porte atteinte à la capacité d’apprendre de nouvelles informations et risque de causer une dépression.
Ces situations sont dures à vivre, mais en connaître la cause vous permet de comprendre que vous n’êtes pas responsable du changement de caractère de votre proche. Ces comportements sont les conséquences directes de l’accident vasculaire cérébral qu’il a subi.
Les aidants et leurs proches éprouvent souvent un sentiment de perte et de tristesse après un AVC. Il est important de savoir qu’il est normal de pleurer la perte associée aux changements d’humeur, de caractère et de capacités de votre proche.
S’occuper de son proche victime d’un AVC
Accompagner au quotidien une perte âgée en perte d’autonomie peut être stressant et épuisant. A fortiori, lorsque le proche a changé d’humeur et de caractère, après un AVC. Il est souvent difficile de ne pas comparer la personne à ce qu’elle était autrefois. Qui ne souhaite pas retrouver la complicité et la relation d’autrefois ?
Les stratégies pour surmonter les difficultés liées aux changements de la personne victime d’un AVC dépendent bien sûr de son comportement spécifique. Il est néanmoins bénéfique pour la plupart des aidants de recevoir un soutien de leur famille et de groupes de paroles d’autres aidants confrontés à des situations similaires.
En rencontrant des personnes qui vivent la même expérience, vous pouvez échanger vos impressions et apprendre du vécu des autres. Même si chacun est différent, vous comprenez que vous n’êtes pas seul.
Les troubles du comportement de votre proche peuvent être gérés de plusieurs façons :
- Vous pouvez par exemple encourager un proche apathique à participer à des activités avec vous.
- Quelqu’un qui manque d’empathie a besoin d’un feed-back sur son comportement, pour comprendre ce que vous éprouvez. Le remercier lorsqu’il réagit d’une manière appropriée peut aussi aider.
- L’agressivité est souvent plus difficile à surmonter. Il est important de veiller à la sécurité physique de la personne victime d’un AVC et l’aidant. En cas de danger, vous devez demander une aide psychologique ou médicale rapidement. Vous pouvez également vous inspirer de nos conseils pour surmonter les crises d’agressivité d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer[3]. La plupart des stratégies sont les mêmes.
S’occuper d’une personne dont le caractère a changé après un AVC peut être particulièrement éprouvant. Parfois, les troubles du comportement s’amendent avec le temps ou peuvent être soulagés à l’aide d’un traitement médicamenteux (notamment avec des inhibiteurs de recapture de la sérotonine). Parlez-en avec le médecin traitant de votre proche si la situation est trop difficile à vivre.
Question fréquente
Quelles activités peut-on faire pour stimuler un proche après un AVC ?
Les 5 activités suivantes peuvent être bénéfiques pour votre proche après un AVC :
- Faire une activité physique : toutes les formes d’activité physique et d’exercices sont importantes pour la réhabilitation. Un ergothérapeute peut même vous aider à trouver les activités adaptées pour stimuler votre proche ;
- Pratiquer une activité artistique : l’art et les travaux manuels stimulent le cerveau et sont une façon agréable de s’exprimer ;
- Apprendre quelque chose de nouveau : adopter un nouveau passe-temps comme le jardinage peut aussi stimuler les facultés cognitives ;
- Solliciter les sens : la récupération après un AVC peut être optimisée en sollicitant les sens de votre proche. Adoptez une approche multisensorielle, en l’invitant à profiter à la fois de ce qu’il voit, entend et sent.
- Écouter de la musique : écouter une musique rythmée peut améliorer le comportement et l’humeur des personnes qui ont été victimes d’un AVC. C’est aussi un excellent moyen de maximiser le réapprentissage des mouvements coordonnés et de travailler sur l’équilibre.
-
[1] AVC
Un AVC, ou accident vasculaire cérébral, se produit lorsque le flux sanguin vers une partie du cerveau est bloqué, ce qui peut provoquer des problèmes de mouvement, de langage, ou…
-
[2] Dépression
La dépression est un état de tristesse profonde et prolongée, où une personne perd l’intérêt pour les activités et se sent épuisée, qui est très fréquent chez les seniors.
-
[3] Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est une maladie qui affecte le cerveau, entraînant des pertes de mémoire et des difficultés à penser clairement, rendant progressivement les tâches quotidiennes plus difficiles.
Note de l’article (337 votes)
Cet article vous a-t-il été utile ?
Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.
Réagissez, posez une question…
Bonjour ma femme a fait un avc pas de séquelles physiques mais cérébrale depuis tous se qu elle désire c est retrouver sa liberté sans rendre de compte à qui que se soit enfant et moi même je c est pas comment réagir elle et pas sûr de fouloirs reste avec moi. Je suis perdu
Bonjour ,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Je suis désolé de ce que vous traversez. Considérez ces actions :
Consulter un neurologue pour évaluer les effets cérébraux de l’AVC.
Voir un thérapeute familial pour vous aider à naviguer ces changements.
Communiquer ouvertement avec votre femme pour comprendre ses besoins et sentiments.
Chercher du soutien auprès de proches ou de groupes de soutien.
Courage dans cette période difficile.
Bonne journée,
Amandine
Bonjour,
Merci pour votre commentaires.
Les diagnostics différentiels de l’embolie pulmonaire peuvent inclure Douleur thoracique, Essoufflement, Toux, Fatigue, Sifflements.
Je vous invite a consulter un avis médical.
Bonne journée.
Amandine
Je vis la même chose que toi avec mon conjoint 🥲vraiment pas évident ça me brise le cœur 💔 et m’a quitté disant qu’il ne veux plus être en couple je ne le reconnais tellement plus ce n’est pas lui🥲
Bonjour ,mon mari a fait un avc hémorragique grave le 22 février 2024, bientôt retrera a la maison,et après avoir une pièce aménagé médicalisée ma mes pièce à vivre sont petites, entre le lit et fauteuil roulant, a l’hôpital ces un calvaires pour les infirmières etc .mes enfants ne veulent pas qui rentre en hepad.
Et moi je veut pas perdre toute ma vie qui et ma maison qui a une grande parti de mes parents.
Je sais pas comment je vais subir tout cela ,ma santé décline et à bientôt 67 ans j ai plus la force de vaincre. Ma vie a était que épuisement et désarroi et soucis familiales de 4 enfants..je pense que je vais me rendre malade à mon tour d’un t’elle chamboulement, La force me manque. Merci de me dire de quoi vous en pensez
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Je suis désolée d’entendre parler de la situation difficile que vous traversez. Il est important de prendre soin de vous-même aussi. Vous pourriez envisager de chercher du soutien auprès de professionnels de la santé mentale ou de groupes de soutien pour les aidants. Il est également crucial de communiquer ouvertement avec votre famille sur vos besoins et vos limites. Prendre les choses un jour à la fois peut aider à gérer l’anxiété et le stress liés à ces changements.
Bonne journée,
Amandine
Bonjour,
Je vis avec mon conjoint depuis presque deux décennies.
A l’hiver dernier, il a eu une rupture de l’aorte qui a entrainé les mêmes symptômes qu’un AVC. Depuis, il est handicapé du côte droit.
Il continue la rééducation.
Néanmoins, son comportement a radicalement changé. Il alterne entre les phases de colère et crises de larmes. Les sourires sont devenus rares. Il ne veut plus voir les amis. Pour lui, tout le monde est stupide.
Je pense que dans son cas, il a besoin d’une aide psychiatrique. Ai-je raison de penser cela ?
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il serait bien d en parler a son médecin traitant pour des conseils.
Bonne journée.
Amandine