Les unités protégées Alzheimer, autrefois appelées Cantou, se sont largement multipliées ces dernières années. Elles permettent d’améliorer la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, en offrant un cadre sécurisé et chaleureux.
Qu’est-ce qu’un Cantou ? Définition
Le Cantou par définition est un centre d’activités naturelles tirées d’occupations utiles, servant de lieu de vie spécialisé pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Cet acronyme reprend le mot occitan signifiant « coin » ou « coin du feu » ou encore « cœur de la famille ». Ce terme traduit la raison d’être du Cantou, aujourd’hui appelé unité protégée Alzheimer : être un « chez soi » pour le résident présentant des troubles cognitifs.
Le Cantou en maison de retraite – une approche qui a fait ses preuves
Le Cantou a été introduit dans les années 1970 comme un concept de soin. Il s’agissait de créer un espace de vie sécurisé et familier pour les personnes âgées atteintes de démence, en reproduisant un environnement familial et rassurant.
Les Cantous étaient des petits espaces de vie au sein des établissements de soins, conçus pour ressembler à un foyer domestique. L’objectif était de fournir un cadre de vie plus humain et sécurisant, réduisant ainsi l’angoisse et l’agitation des résidents.
Cette approche mettait l’accent sur la création d’un environnement adapté aux besoins spécifiques des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, avec un personnel formé à leur accompagnement.
L’évolution du Cantou en unité protégée Alzheimer
Au fil du temps, avec l’augmentation de la prévalence des maladies neurodégénératives et une meilleure compréhension de ces pathologies, le concept de Cantou a évolué.
Dans les années 1990 et au début des années 2000, les Cantous ont progressivement été remplacés ou transformés en unités de vie Alzheimer. Celles-ci sont également connues sous le nom d’unités protégées Alzheimer.
Il existe une différence entre les deux concepts, traduisant l’évolution de l’accompagnement des patients. Le Cantou mettait l’accent sur un environnement familial. Quant aux unités Alzheimer, elles sont plus centrées sur la prise en charge médicale spécialisée, la sécurité et la stimulation cognitive adaptée aux stades avancés de la démence. Ces dernières sont généralement dotées de technologies plus avancées et de méthodes de soin fondées sur les dernières recherches dans le domaine de la
Quelles sont les caractéristiques de l’unité protégée Alzheimer et du Cantou ?
L’unité protégée Alzheimer ou Cantou est une structure au sein d’un Ehpad dédiée à l’accueil des résidents atteints d’une démence.
La part des personnes âgées souffrant de trouble cognitif atteint plus de 50 % en maison de retraite. C’est dire l’importance des unités protégées Alzheimer pour améliorer la prise en charge de ces résidents et préserver leur autonomie.
Près de 3 000 établissements d’hébergement pour personnes âgées disposent aujourd’hui d’une ou plusieurs unités protégées Alzheimer, qu’on appelle aussi des Cantou (centres d’activités naturelles tirées d’occupations utiles) ou encore des unités spécifiques Alzheimer. Il existe environ 90 000 places réservés aux résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (Fondation Médéric Alzheimer, juin 2021).
Comment fonctionne une unité Alzheimer ?
Les unités protégées Alzheimer accueillent en moyenne 18 résidents souffrant de troubles cognitifs : des aînés atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres pathologies accompagnées de troubles du comportement.
Situées la plupart du temps dans des Ehpad (sauf quelques unités spécifiques autonomes), les unités protégées Alzheimer se caractérisent par :
- une prise en charge psycho-sociale globale : stimulation cognitive adaptée aux capacités du résident, activités à visée thérapeutique, espaces Snoezelen ;
- un projet de soins et de vie spécifique et individualisé : projet d’accompagnement et d’activités personnalisé, adaptation des soins médicaux et thérapies non médicamenteuses ;
- un environnement architectural adapté : l’aménagement permet de faire de l’unité protégée Alzheimer un lieu de vie chaleureux (grâce à des éléments familiers, la décoration, des plantes…). Il permet la libre circulation et un meilleur repérage des résidents désorientés dans un environnement sécurisé (avec des dispositifs anti-fugue : portes protégées par des digicodes, vidéosurveillance, géo-localisation, fenêtres oscillo-battantes…).
- une éventuelle adaptation des horaires aux habitudes de vie et au rythme des résidents : lever, toilettes et coucher.
Certaines structures proposent un service de conseil aux aidants familiaux.
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Quels sont les différents types d’unités Alzheimer ?
Il existe différents types d’unités Alzheimer pour mieux répondre aux besoins et spécificités des résidents.
La plupart des Ehpad disposent d’au moins une des unités suivantes :
- petites unités de vie : pour l’ensemble des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée et ayant besoin d’un cadre de vie plus petit ;
- pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) : pour les résidents dont les symptômes psycho-comportementaux liés à une démence sont modérés ;
- unités d’hébergement renforcé (UHR) : pour les résidents dont les symptômes psycho-comportementaux liés à une démence sont sévères.
Que comprend le personnel de l’unité de vie protégée Alzheimer ?
La prise en charge des résidents de l’unité protégée Alzheimer est assurée par un personnel motivé qui a le plus souvent choisi de travailler dans ces unités.
L’équipe de l’unité protégée Alzheimer est multidisciplinaire et comprend les professions suivantes :
- aide-soignant,
- agent de service,
- infirmier,
- aide médico-psychologique (AMP),
- assistant de soins en gérontologie (ASG),
- animateur, musicothérapeute, art-thérapeute
- psychologue,
- kinésithérapeute, ergothérapeute, psychomotricien…
Le personnel de l’unité protégée Alzheimer suit des formations consacrées à l’accompagnement des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Dans ces formations, les intervenants
- apprennent les aspects théoriques et pratiques de la démence,
- renforcent leur compréhension du comportement des malades,
- développent leur savoir-être face aux troubles de comportement,
- étudient la communication verbale et non verbale,
- sont formés aux soins palliatifs.
La majorité des établissements associent la famille à la définition du projet de vie spécifique des résidents de leur unité protégée Alzheimer. Les aidants familiaux bénéficient aussi de soutien et de séances d’information organisées dans le cadre de l’unité protégée Alzheimer.
Combien de soignants y a-t-il en unité Alzheimer ?
En moyenne, les unités Alzheimer de type PASA emploient 6 personnes, représentant 2,6 équivalents temps plein (ETP). Le personnel d’un PASA sur deux comprend entre 4 et 7 personnes pour 12 à 14 résidents.
Le personnel des PASA comprend essentiellement (environ 60 %) des assistants de soins en gérontologie (ASG). Les aides-soignants et aides médico-psychologiques représentent 15 % des effectifs (en ETP). Les personnels spécialisés tels que les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les médecins coordonnateurs et les psychologues représentent quant à eux environ 17 % des ETP.
Les unités Alzheimer de type UHR ont le taux d’encadrement le plus élevé. Elles emploient en moyenne 11,4 équivalents temps plein, dont 9,3 uniquement affecté à l’unité.
Là aussi, les assistants de soins en gérontologie (ASG) sont les plus présents, suivis par les aides-soignants, aides-médico-psychologiques et agents de services hospitaliers.
Sources : ANESM – Enquête nationale UHR, 2016 et Analyse de la littérature nationale et internationale portant sur l’accueil et l’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie neuro-dégénérative (mnd) en pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) et en unité d’hébergement renforcé (UHR), 2014.
Comment se déroule l’admission en unité protégée Alzheimer ?
L’entrée en unité protégée Alzheimer est souvent dictée par l’un des trois critères suivants :
- un risque de fugue chez l’aîné,
- des troubles du comportement dits productifs : agressivité, déambulation, cris, agitation,
- un souhait de maintenir les capacités motrices ou intellectuelles existantes, à travers leur stimulation.
Les résidents de l’unité protégée Alzheimer et du Cantou sont le plus souvent admis directement, lorsque le maintien à domicile n’est plus possible, en raison de leur état de santé. Ils peuvent aussi intégrer l’unité protégée Alzheimer après un accueil classique dans un Ehpad ou une autre structure d’hébergement pour les aînés, afin de mieux prendre en charge leurs troubles du comportement et ainsi améliorer leur vie quotidienne.
Lors de l’admission dans ce type de structures, le consentement de la personne âgée est recherché dans la mesure du possible, sauf en cas d’urgence. Comme c’est le cas pour une unité traditionnelle d’Ehpad, une visite de pré-admission sera organisée au sein de l’unité protégée Alzheimer, afin de permettre au résident et à sa famille de découvrir son nouveau cadre de vie.
Pour trouver un centre d’animation tiré d’occupations utiles (Cantou) ou un Ehpad doté d’une unité protégée Alzheimer, consultez l’annuaire Cap Retraite.
Questions fréquentes
Quel aménagement pour un Cantou en Ehpad ?
L’aménagement du Cantou en Ehpad vise à favoriser l’autonomie des résidents et à sécuriser leurs déplacements. Ces unités se trouvent au sein d’un Ehpad plus grand. Elles comportent une douzaine de chambres réparties autour d’une salle commune pour les activités, les repas et les rencontres entre les résidents.
L’architecture est adaptée pour favoriser le repérage des résidents, avec des couleurs spécifiques et parfois un étiquetage. En outre, il y a souvent un espace de déambulation pour permettre aux personnes âgées de se déplacer sans risquer de se perdre. Certains Cantous comportent un parc ou un jardin ; celui-ci peut accueillir des ateliers à visée thérapeutique.
Quel est le tarif de l’accueil en Cantou ?
Le tarif de l’accueil en Cantou est le même que celui d’un séjour dans le reste de l’Ehpad. Il comporte une partie hébergement et une partie dépendance, à la charge de la personne accueillie. Il existe aussi un tarif soins, mais celui-ci est pris en charge par l’Assurance maladie.
Le coût mensuel dépend donc des tarifs pratiqués dans l’établissement et est influencé par le prix de l’immobilier dans le secteur, le standing de la résidence et divers autres facteurs.
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Bonjour, je cherche une maison de retraite en Belgique. Bruxelles. Pouvez vous m’informer. Merci
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Amandine.
Bonjour je souhaiterais connaître les horaires d’une structure Alzheimer quel est le mieux d’être à 7h30 ou un 10 heures
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Cordialement
Commande doivent se comporter les soignants avec les personnes atteintes d’alzheimer ?