De nos jours, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent une préoccupation majeure pour les professionnels de la santé et les chercheurs du monde entier. Si les AVC[1] classiques sont bien connus pour leurs symptômes soudains et parfois graves, il existe une autre forme d'AVC, moins visible mais tout aussi inquiétante: l'AVC silencieux.
Comme son nom l'indique, cet AVC peut passer inaperçu car il est asymptomatique, augmentant ainsi le risque de complications à long terme. Nous allons passer en revue les signes précoces à surveiller pour détecter un AVC silencieux, les facteurs de risque, les méthodes de diagnostic et les moyens de prévention.
Qu'est-ce qu'un AVC silencieux et comment le reconnaître?
Définition de l'AVC silencieux:
Un AVC silencieux est un type d'accident vasculaire cérébral qui, contrairement à un AVC classique, ne présente pas de symptômes marqués ou immédiats. Ce type d'AVC se caractérise par des lésions cérébrales qui passent souvent inaperçues, mais qui peuvent néanmoins entraîner des séquelles à long terme.
Les AVC silencieux sont généralement causés par une ischémie, c'est-à-dire un manque d'oxygène et de nutriments dans une partie du cerveau, provoqué par une obstruction des vaisseaux sanguins. Cette ischémie est souvent causée par un caillot de sang (thrombus), une plaque d'athérome, ou une combinaison des deux.
Les AVC silencieux se distinguent des AVC classiques par la localisation et l'étendue des lésions : ils touchent souvent des zones du cerveau moins actives, et les dommages sont généralement moins importants.
Malgré leur absence de symptômes flagrants, les AVC silencieux ne sont pas sans conséquences. Ils sont souvent associés à des problèmes de mémoire, de concentration, et de raisonnement, ainsi qu'à un risque accru de démence dont fait partie la maladie d'Alzheimer et de récidive d'AVC.
Comment reconnaître les symptômes d'un AVC silencieux?
Bien que les signes d’un AVC silencieux soient plus difficiles à détecter, certains symptômes peuvent indiquer leur présence. Il est donc crucial de les détecter le plus tôt possible pour mettre en place des mesures de prévention et de traitement adaptées.
Pour reconnaître un AVC silencieux, il est important de prêter attention aux signes suivants, qui peuvent indiquer la présence de lésions cérébrales:
- Des troubles de la mémoire et de la concentration, qui peuvent se manifester par des difficultés à retenir des informations récentes, à suivre une conversation, ou à réaliser des tâches complexes.
- Des changements d'humeur, tels que des épisodes de dépression, d'anxiété, ou d'irritabilité.
- Des problèmes de coordination et d'équilibre, qui peuvent se traduire par des chutes fréquentes, une démarche instable, ou des mouvements maladroits.
- Des maux de tête persistants ou récurrents, sans cause apparente.
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Les facteurs de risque des AVC silencieux : qui est concerné?
Comme pour les AVC classiques, les AVC silencieux sont affectés par un ensemble de facteurs de risque, certains modifiables et d'autres non.
Les facteurs de risque non modifiables sont ceux sur lesquels on ne peut pas agir, tels que l'âge, les antécédents familiaux, ou les prédispositions génétiques.
- Le vieillissement : Le risque d'AVC silencieux augmente avec l'âge, en particulier après 60 ans. Les personnes âgées sont donc particulièrement concernées par cette forme d'AVC.
- Les antécédents familiaux : Les personnes ayant des antécédents familiaux d'AVC, qu'il s'agisse d'AVC classiques ou silencieux, sont plus susceptibles de développer ce type d'accident vasculaire cérébral.
- Les prédispositions génétiques : Certaines mutations génétiques ou caractéristiques héréditaires peuvent augmenter le risque d'AVC silencieux, notamment en favorisant la formation de caillots sanguins ou de plaques d'athérome.
Les facteurs de risque modifiables, en revanche, sont ceux sur lesquels il est possible d'agir pour réduire le risque d'AVC silencieux. Parmi les principaux facteurs modifiables, on retrouve :
- L'hypertension artérielle : Une pression artérielle élevée peut endommager les vaisseaux sanguins et favoriser la formation de caillots ou de plaques d'athérome, augmentant ainsi le risque d'AVC silencieux.
- Le tabagisme : Fumer augmente la viscosité du sang et la formation de caillots, tout en réduisant l'apport d'oxygène aux cellules cérébrales, ce qui peut contribuer au développement d'un AVC silencieux.
- Le diabète : Les personnes atteintes de diabète ont un risque accru d'AVC silencieux, en raison des dommages causés aux vaisseaux sanguins par un taux de glucose élevé dans le sang.
- Le cholestérol élevé : Un taux de cholestérol élevé peut favoriser la formation de plaques d'athérome et donc augmenter le risque d'AVC silencieux.
- L'obésité : Le surpoids et l'obésité sont associés à une augmentation du risque d'AVC silencieux, notamment en raison des facteurs de risque associés, tels que l'hypertension artérielle, le diabète et le cholestérol élevé.
- La sédentarité : Le manque d'activité physique peut contribuer à l'augmentation du risque d'AVC silencieux, en favorisant l'apparition de facteurs de risque modifiables tels que l'hypertension artérielle, le diabète et l'obésité.
Diagnostic et prise en charge des AVC silencieux
La détection précoce des AVC silencieux est essentielle pour prévenir les complications à long terme et réduire le risque de récidive.
Le diagnostic des AVC silencieux s'appuie principalement sur l'imagerie cérébrale, en particulier l'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), technique qui visualise les lésions cérébrales et évalue leur étendue.
En cas d'AVC silencieux avéré, la prise en charge consiste à traiter les facteurs de risque modifiables, afin de prévenir de nouveaux épisodes et de réduire les séquelles cérébrales. Les principales mesures thérapeutiques incluent :
- Le contrôle de la pression artérielle : La prise en charge de l'hypertension artérielle est un élément clé dans la prévention des AVC silencieux. Un suivi régulier de la pression artérielle, associé à des modifications du mode de vie et, si nécessaire, à un traitement médicamenteux, permet de réduire le risque d'AVC silencieux.
- La gestion du diabète : Le contrôle du taux de glucose dans le sang, grâce à une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un traitement médicamenteux adapté, contribue à diminuer le risque d'AVC silencieux chez les personnes atteintes de diabète.
- La réduction du cholestérol sanguin : Adopter une alimentation pauvre en graisses saturées et en cholestérol, associée à une activité physique régulière et, si nécessaire, à un traitement médicamenteux, permet de diminuer le taux de cholestérol sanguin et de réduire le risque d'AVC silencieux.
- L'arrêt du tabac : Cesser de fumer est essentiel pour réduire le risque d'AVC silencieux et d'autres complications cardiovasculaires.
- Des aides médicamenteuses et des thérapies de soutien peuvent être proposées pour faciliter le sevrage tabagique.
- La prise en charge de l'obésité : La perte de poids, grâce à une alimentation saine et équilibrée et à une activité physique régulière, est essentielle pour réduire le risque d'AVC silencieux chez les personnes obèses ou en surpoids.
- L'adoption d'un mode de vie actif : La pratique d'une activité physique régulière, adaptée aux capacités et aux préférences de chacun, permet de réduire les facteurs de risque modifiables et de diminuer le risque d'AVC silencieux.
En plus de ces mesures thérapeutiques, la prise en charge des AVC silencieux peut également inclure des traitements médicamenteux spécifiques, tels que des anticoagulants ou des antiplaquettaires, visant à prévenir la formation de caillots sanguins et de récidives d'AVC.
Il est important de souligner que la prise en charge des AVC silencieux doit être personnalisée, en fonction des facteurs de risque et des besoins spécifiques de chaque patient. Un suivi régulier par un médecin et l'implication active du patient dans la gestion de ses facteurs de risque sont essentiels pour optimiser la prévention et le traitement des AVC silencieux.
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L'importance de la prévention et de la vigilance
L'AVC silencieux est une forme d'accident vasculaire cérébral souvent méconnue, mais aux conséquences potentiellement graves sur la santé cérébrale et le bien-être des personnes concernées.
- La détection précoce de cette pathologie, grâce à la surveillance des signes précoces et à l'identification des facteurs de risque, est cruciale pour mettre en place des mesures de prévention et de traitement adaptées.
- La prise en charge des AVC silencieux nécessite l'adoption d'un mode de vie sain et actif, ainsi que le contrôle rigoureux des facteurs de risque modifiables, tels que l'hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol élevé, l'obésité et le tabagisme.
- Un suivi médical régulier et une collaboration étroite entre le patient et les professionnels de la santé sont indispensables pour prévenir les récidives d'AVC silencieux et minimiser leurs séquelles à long terme.
Enfin, il est important de rappeler que la prévention des AVC silencieux s'inscrit dans une démarche globale de promotion de la santé cardiovasculaire et cérébrale. En adoptant un mode de vie sain et en restant attentif à l'évolution de notre état de santé, nous pouvons contribuer à réduire les risques d'AVC silencieux et à préserver notre qualité de vie.
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Bonjour je m’appelle appel angus ma grand mère a 76 ans et elle a du mal à se rappeler ou elle mets ses affaires, elle demande plusieurs fois qu elle jours on n ai même quand je viens de lui dire ,parfois un peu de dépression et d anxiété et elle recament était hospitalisé pour un menque d oxygène et voudrais savoir cela peut être du un un avc silencieux ?
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est préférable de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis.
Bonne journée.
Amandine
Bonjour.
Je viens d’apprendre que j’avais fait qques AVC silencieux. J’ai souvent mal à la tête et je suis tout le temps extrêmement fatiguée. Est-ce normal?
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
La présence de maux de tête fréquents et de fatigue persistante après des AVC silencieux nécessite une évaluation médicale pour déterminer leur cause et leur gestion appropriée.
Bonne journée.
Amandine
Bonjour, j’ai 54 ans, j’ai eu une spondylarthrite ankylosante axiale, je suis sous immunosuppresseurs, j’ai du cholestérol, hypertension normale en ce moment, j’ai des pertes d’equilibre, vertige, oreilles qui sifflent, maux derriere la nuque intense, je suis très fatigué, qui dois je consulter pour ces maux persistants ? Je vous remercie.
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est préférable de consulter un rhumatologue et un médecin généraliste pour évaluer les symptômes persistants liés à la spondylarthrite ankylosante, et envisager une consultation avec un neurologue pour explorer les problèmes d’équilibre, vertiges et maux de tête.
Bonne journée.
Amandine