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    Trouver une aide à domicile

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    Cet article a été noté par 18 lecteurs

    Le tarif de l’aide à domicile pour les personnes âgées est un élément important dans l’estimation du coût du maintien à domicile. De nombreux facteurs peuvent influencer le montant du salaire versé aux professionnels intervenant auprès des seniors. Le choix entre emploi direct et recours à un service spécialisé en fait partie. Des aides financières existent pour alléger la facture, notamment le crédit d’impôt de 50 % accordé sans discrimination d’âge et de ressources.

    Quel est le tarif de l’aide à domicile pour les personnes âgées ? 

    De nombreuses personnes âgées ont recours à l’aide à domicile. Le tarif de ces prestations est très variable. Il dépend de plusieurs facteurs, tels que le mode d’emploi du salarié, les prestations demandées et les heures d’intervention.

    Les tarifs de l’aide à domicile peuvent ainsi aller d’environ 15 € pour les tâches simples jusqu’à 60 € par heure pour du jardinage.

    Aide à domicile : tarif selon la prestation

    Aide à domicile : tarifs indicatifs de différents services
    Type de prestation
    Tarifs avant crédit d’impôt
    (en journée, hors week-ends)
    Tarifs après crédit d’impôt de 50 %
    Aide-ménagère courante
    (tarif horaire)
    15 à 38 €
    7,5 à 19 €
    Aide aux activités de la vie quotidienne
    (toilette, habillage, sorties…)
    15 à 38 €
    7,5 à 19 €
    Garde de nuit
    (tarif pour la nuit entière)
    120 à 200 €
    60 à 100 €
    Présence de nuit
    (tarif pour la nuit)
    80 à 120 €
    40 à 60 €
    Jardinage
    (par heure)
    40 à 60 €
    20 à 30 €
    Téléassistance
    (par mois)
    20 à 50 €
    10 à 25 €
    Portage de repas
    (par repas)
    8 à 15 €
    4 à 7,5 €

    Exemples de tarifs observés sur le terrain en 2024  

    À titre d’exemple, Sylvie, âgée de 80 ans, habite à Bourges (dans le Cher). Le tarif de l’aide-ménagère à domicile s’élève à 28 € l’heure, avant crédit d’impôt. Pour le jardinage, elle paie 43 € l’heure à l’association prestataire qui recrute les employés qui travaillent chez elle.

    LIRE AUSSI:  GIR 4 : définition, prise en charge et montant de l’APA

    Martine, 78 ans, habite à Bordeaux. Elle a besoin d’une aide ponctuelle les dimanches pour la toilette et les déplacements à l’intérieur de son domicile. Elle paie 45 € par heure (TVA incluse, avant crédit d’impôt).

    Il est difficile de fixer une fourchette de tarifs unique, tant les variations sont importantes d’une région à l’autre et d’un service à l’autre. Nous vous conseillons de demander des devis personnalisés auprès de plusieurs prestataires, afin de comparer et de choisir l’option la plus adaptée à vos besoins et à votre budget.

    Quels sont les éléments influençant les tarifs de l’aide à domicile ?

    Les besoins d’assistance de nos aînés sont uniques et la nature des prestations varie en conséquence. Plusieurs facteurs entrent en compte lorsque l’on cherche à déterminer le tarif de l’aide à domicile, car chaque situation est particulière :

    • L’expertise des professionnels : la formation et l’expérience de l’aide à domicile peuvent influencer le tarif. 
    • La nature des services demandés : de l’aide-ménagère simple à l’accompagnement pour des activités extérieures ou des soins plus complexes, le spectre des services est large. Les heures de jardinage seront généralement facturées plus cher que le portage de repas ou l’entretien courant du cadre de vie. 
    • Le planning d’intervention : les besoins ne s’arrêtent pas aux heures ouvrables. Les interventions en soirée, pendant les week-ends ou les jours fériés, sont le plus souvent sujettes à une majoration. Celle-ci peut atteindre 25 %, voire beaucoup plus pour les jours fériés chômés. 
    • La méthode d’emploi de l’intervenant : il existe plusieurs façons de trouver et d’employer un intervenant pour assister une personne âgée dans les actes du quotidien. 

    Quelle différence entre l’emploi direct et le recours à un service d’aide à la personne ? 

    Lorsqu’il s’agit d’organiser l’aide à domicile pour une personne âgée, il est possible d’employer directement un professionnel ou d’avoir recours à un service prestataire ou mandataire. Chacune de ces options a des implications différentes en matière de tarif, de flexibilité et de responsabilités administratives.

    L’emploi direct ou de gré à gré

    Le senior ou son aidant peut décider d’employer lui-même une assistante de vie dépendance ou tout autre intervenant à domicile, sans passer par un intermédiaire. 

    LIRE AUSSI:  GIR 1 : définition, prise en charge et montant de l’APA

    Avantages 

    • Flexibilité maximale : le particulier employeur choisit directement son aide à domicile. Il peut définir les horaires et les tâches selon ses besoins spécifiques.
    • Coût potentiellement inférieur : les familles négocient directement le tarif horaire, ce qui peut réduire le coût du maintien à domicile de la personne âgée.

    Inconvénients 

    • Gestion administrative : l’employeur doit s’occuper de toutes les démarches administratives, y compris les contrats, les fiches de paie, les déclarations sociales et fiscales.
    • Responsabilité légale : en tant qu’employeur, le senior ou son aidant est responsable de l’employé, y compris en cas d’accidents de travail.

    Services prestataires d’aide à domicile 

    Les services d’aide à domicile et d’accompagnement (SAAD) prestataires peuvent être des sociétés ou des associations. Certains grands réseaux disposent d’agences dans de nombreuses villes et couvrent presque tout le territoire français. Ils doivent être autorisés par le président du Conseil départemental.

    Avantages 

    • Simplicité administrative : le service prestataire s’occupe de tout l’aspect administratif, y compris le paiement des salaires mensuels, les déclarations sociales et la gestion des remplacements.
    • Continuité du service : en cas de congés de l’aide à domicile, le prestataire s’engage à fournir un remplacement.

    Inconvénients 

    • Coût plus élevé : les services prestataires incluent des frais de gestion dans leurs tarifs d’aide à domicile, ce qui peut rendre cette option plus coûteuse.
    • Moins de contrôle direct : les familles peuvent avoir moins de choix concernant la personne qui intervient à domicile.

    Les services mandataires d’aide à domicile

    La formule offerte par le service mandataire d’aide à la personne est à mi-chemin entre l’emploi direct et le recours à un SAAD qui s’occupe de tout. Le service mandataire doit être agréé par le préfet.

    Avantages 

    • Assistance administrative : le service mandataire aide les familles dans les démarches administratives, tout en leur laissant le statut d’employeur.
    • Choix de l’aide à domicile : les familles peuvent choisir leur aide à domicile tout en bénéficiant d’un soutien à la fois pour la recherche d’un salarié et pour la gestion administrative.

    Inconvénients

    • Coûts de gestion : bien que moins chers que les services prestataires, les services mandataires facturent des frais pour leur assistance.
    • Responsabilités d’employeur : les familles restent les employeurs légaux, ce qui implique de gérer les risques liés au travail et les obligations légales.

    Les tarifs de l’aide à domicile varient selon l’option choisie. L’emploi direct offre souvent le tarif horaire le plus bas, mais exige une gestion administrative complète. Les services prestataires et mandataires, bien que plus onéreux, offrent des avantages en matière de simplification administrative et de support. 

    Comment employer directement une aide à domicile ?

    Lorsque vous embauchez un intervenant à domicile, vous devez respecter le Code du travail et la Convention collective du particulier employeur. Cette convention joue un rôle essentiel dans la détermination des conditions de travail de l’aide à domicile. Elle offre un cadre de protection tant pour l’employeur que pour l’employé. Elle précise les droits et obligations de chaque partie : minima salariaux, modalités de paiement, conditions de travail, congés et procédures de fin de contrat.

    En 2024, le salaire minimum conventionnel des salariés de niveau I est légèrement plus élevé que le SMIC. Il s’élève à 11,75 € bruts et concerne les employés sans qualifications spécifiques.

    De nombreux auxiliaires de vie et autres professionnels demandent une rémunération plus élevée pour refléter leurs qualifications, leur expérience et la complexité des tâches à réaliser. 

    Rémunération minimale selon la Convention collective du particulier employeur 2024
    Niveau
    Exemples d’emplois
    Salaire horaire brut
    Salaire mensuel brut
    (174 heures)
    Majoration pour certification professionnelle de branche
    I
    • Employé familial (A) : ménage et repassage
    • Employé d’entretien extérieur et petits travaux de bricolage (A)
    11,75 €
    2 044,50 €
    4 %
    II
    • Employé familial (B) : ménage, entretien et repassage du linge, courses et préparation des repas
    • Employé d’entretien extérieur et petits travaux de bricolage ou de jardinage (B)
    11,88 €
    2 067,12 €
    4 %
    III
    Assistant de vie (A) : aide aux personnes dont l’autonomie est altérée pour les tâches courantes (activités sociales, courses, entretien du linge, préparation de repas, ménage et tâches administratives)
    12,01 €
    2 089,74 €
    4 %
    IV
    Assistant de vie (B) : aide aux personnes dont l’autonomie est altérée pour les tâches courantes et actes essentiels (comme A + aide à la préparation de repas spécifiques, prise des repas, hygiène si la personne peut faire seule, habillage, aide aux transferts et déplacements)
    12,20 €
    2 122,80 €
    4 %
    V
    Assistant de vie (C) : aide aux personnes dont l’autonomie est altérée pour les tâches courantes et actes essentiels (comme B, mais prépare le repas à la place de l’employeur + assistance aux professionnels de santé et aidants dans la réalisation de soins d’hygiène corporelle)
    12,39 €
    2 155,86 €
    5 %
    VI
    (Assistante de vie dépendance)
     Assistant de vie (D) : aide aux personnes en situation de handicap (comme C + soins plus complexes enseignés par un médecin ou un infirmier)
    12,89 €
    2 242,86 €
    5 %

    Aide à domicile : tarif horaire et CESU

    Au-delà du salaire horaire brut convenu, il est important de prendre en compte les cotisations sociales obligatoires. Celles-ci permettent à l’employé de bénéficier de couvertures sociales telles que la retraite, l’assurance maladie et les allocations chômage. 

    Le système du Chèque Emploi Service Universel (CESU) facilite grandement la gestion de ces cotisations en automatisant leur calcul et leur paiement

    Lorsque vous utilisez le CESU, vous devez majorer le salaire horaire net de 10 % au titre des congés payés, si l’employé travaille moins de 32 heures par mois. Dans ce cas, le salaire horaire brut ne peut être inférieur à 12,93 € (avant cotisations sociales), en 2024.

    Si l’employé travaille plus de 32 heures mensuelles, la méthode par défaut est celle du « maintien du salaire » pendant les congés payés. L’autre option (majoration d’un dixième) peut être adoptée avec l’accord de l’employé.

    Exonération fiscale pour les seniors employeurs

    Les personnes âgées ou handicapées bénéficient d’une exonération partielle des charges patronales sur l’aide à domicile. Sont concernées les personnes : 

    • âgées de 70 ans et plus ou leur conjoint ;
    • âgées de 62 ans et plus, devant recourir à l’assistance d’une tierce personne ;
    • bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH) ;
    • titulaires d’une carte d’invalidité à 80 % ou d’une carte mobilité inclusion invalidité.

    La demande d’exonération doit être faite :

    • auprès du Centre national du chèque emploi-service universel (CNCesu), en cas d’utilisation du CESU pour rémunérer l’employé,
    • auprès de l’URSSAF, dans les autres cas.

    Pour les seniors de 70 ans et plus, l’exonération est automatique. Pour en savoir plus sur les conditions de l’exonération, lisez notre article sur les aides fiscales aux personnes âgées.

    Déduction forfaitaire de cotisations patronales

    Les particuliers employeurs n’ayant pas droit à l’exonération accordée aux personnes âgées ou handicapées bénéficient d’un autre avantage. Ils reçoivent une déduction forfaitaire de cotisations patronales de Sécurité sociale de 2 € sur chaque heure de travail (autrement dit hors congés payés). La déduction est calculée automatiquement par l’URSSAF.

    Aide à domicile faisant la vaisselle chez une dame âgée

    Quelles aides financières pour alléger le coût de l’aide à domicile ?

    Le maintien à domicile d’une personne âgée a un coût non négligeable. Même lorsqu’on a négocié un bon tarif d’aide à domicile, la dépense peut rapidement prendre de l’ampleur, surtout en cas de forte dépendance. Fort heureusement, des aides financières pour les personnes âgées existent afin de faciliter le recours à un accompagnement adapté.

    Crédit d’impôt pour les services d’aide à la personne 

    Toute personne résidant en France et faisant appel à une aide à domicile bénéficie d’un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses engagées dans l’année. 

    Ce crédit concerne les salaires et les charges sociales versés à l’employé, ou les factures payées à une entreprise ou association de services à domicile. Le plafond annuel de ces dépenses est fixé par la loi, avec des majorations pour les familles avec enfants et pour les personnes âgées ou handicapées.

    Une avance immédiate du crédit d’impôt est souvent possible. De nombreux SAAD facturent directement le tarif de l’aide à domicile après déduction du crédit d’impôt. Il est également possible d’en bénéficier en utilisant le service CESU+. 

    Allocation personnalisée d’autonomie (APA) 

    L’APA est destinée aux personnes âgées en perte d’autonomie (GIR 1 à 4). Elle vise à aider à financer les dépenses liées à leur maintien à domicile, y compris le tarif de l’aide à domicile. 

    Cette allocation est attribuée en fonction du degré de dépendance et des ressources du bénéficiaire. Elle est versée par le Conseil départemental et son montant varie selon le plan d’aide personnalisé établi après évaluation des besoins par une équipe médico-sociale.

    Prestation de compensation du handicap (PCH) 

    La PCH est une aide financière destinée à couvrir les besoins liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées de moins de 60 ans (ou 75 ans, dans certains cas). Elle peut être utilisée pour financer différentes formes d’assistance, y compris les services d’aide à domicile. 

    Son montant et ses conditions d’attribution dépendent du niveau de handicap et des besoins évalués par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

    Aide-ménagère à domicile du département

    L’aide-ménagère à domicile est une prestation d’aide sociale destinée à soutenir les personnes âgées rencontrant des difficultés à accomplir les tâches ménagères quotidiennes. Elle contribue au financement d’heures d’aide à domicile. Une participation est généralement demandée.

    Les conditions d’attribution de cette aide sont les suivantes :

    • être âgé de 65 ans ou plus (ou à partir de 60 ans en cas d’inaptitude au travail),
    • ne pas être éligible à l’APA (GIR 5 et 6),
    • avoir besoin d’aide,
    • avoir des ressources inférieures à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) : 1 012,02 € par mois pour une personne seule et 1 571,16 € par mois pour un couple.

    Les dossiers de demande doivent être déposés auprès des services sociaux du département ou du centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune de résidence. Cette aide est récupérable sur la succession du bénéficiaire (si elle est supérieure à 46 000 €).

    Aides des caisses de retraite 

    Les caisses de retraite proposent également des aides pour les retraités nécessitant une assistance à domicile. Ces aides peuvent couvrir une partie des frais engagés pour les services d’aide à domicile, incluant l’assistance pour les actes de la vie quotidienne, l’aide-ménagère, ou encore l’accompagnement pour des sorties. 

    Les conditions d’attribution et les montants alloués varient selon les caisses et dépendent des ressources du demandeur. Là aussi, ce dernier ne doit pas être éligible à l’APA. Pour bénéficier de ces aides, les retraités doivent contacter directement leur caisse de retraite, qui évaluera leurs besoins.

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

    Commentaires (2)

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    1. Christiane Marchese

      Très intéressant. Est ce vrai que les prestataires n’on plus le droit, depuis janvier 2023, de facturer des frais pour les personnes âgées ?

      Répondre
      1. Amandine

        Bonjour

        Je vous remercie pour votre commentaire.
        Il est préférable de vous adresser au CCAS de votre lieu d habitation afin d obtenir des renseignements précis.
        Bonne journée.
        Amandine

        Répondre

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