Nouvelle forme de pneumonie, responsable d’une épidémie plus grave que celle du SRAS en 2003, la COVID-19 ou maladie à coronavirus 2019 affecte particulièrement les personnes âgées. Plus vulnérables aux pathologies respiratoires, les seniors ont plus de risques de souffrir des complications d’un tel syndrome.
Les seniors plus affectés par la maladie à coronavirus 2019
Les personnes âgées sont plus particulièrement vulnérables à la maladie à coronavirus 2019 qui sévit actuellement en Chine, indiquent les premières estimations sur l’épidémie. Déclaré « urgence de santé publique de portée internationale », ce nouveau syndrome respiratoire touche déjà plus de 72 000 personnes et a fait près de 2 000 morts.
Les autorités chinoises ont publié lundi les premiers détails d’une étude portant sur plus de 72 000 patients, dont 44 000 cas confirmés de la pneumonie COVID-19. Si 8 personnes sur 10 présentent des symptômes relativement bénins, les personnes âgées ou malades sont les plus à risque, affirme le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CCDC).
Le taux de mortalité, c’est-à-dire le nombre de décès parmi les personnes infectées, reste faible (2,3 %), mais augmente chez les personnes âgées de plus de 80 ans (près de 15 %).
L’âge est un facteur de risque, comment en témoigne le profil démographique des malades :
- plus de la moitié des personnes infectées par la COVID-2019 sont âgées de plus de 50 ans,
- près du tiers des patients sont des personnes âgées de plus de 60 ans,
- la tranche d’âge la plus affectée par cette pneumonie virale est celle des jeunes seniors de 50 à 59 ans (22,4 % des cas étudiés).
Pourquoi les seniors sont-ils plus vulnérables au coronavirus 2019 ?
La vaste majorité (80 %) des personnes décédées des suites de la maladie à coronavirus 2019 (incluses dans l’étude chinoise) étaient âgées de 60 ans et plus.
Moins de 1 % de patients ayant affirmé ne pas avoir d’autre maladie sont décédés. En revanche, les personnes souffrant de pathologies préexistantes ont largement plus de risques de succomber à cette pneumonie.
Les maladies augmentant les taux de mortalité chez les patients atteints de la COVID-2019 sont précisément des pathologies fréquentes chez les personnes âgées :
- maladies cardiovasculaires : taux de mortalité de 10,5 %,
- diabète : 7,3 %,
- maladies respiratoires chroniques : 6,3 %,
- hypertension : 6 %,
- cancer : 5,6 %.
Ces différentes pathologies affaiblissent l’organisme de la personne âgée et lui permettent plus difficilement de lutter contre le nouveau coronavirus.
En outre, la réponse immunitaire de l’organisme change avec l’âge. Les poumons, principaux organes touchés par le coronavirus, sont moins souples et résistants au grand âge. Cette fragilité couplée à d’autres pathologies existantes entraîne une perte des capacités pulmonaires et respiratoires du patient âgé. Ces complications rendent les seniors particulièrement vulnérables à l’épidémie de la maladie à coronavirus 2019.
Comme pour la grippe saisonnière, la façon la plus efficace de se protéger contre la maladie à coronavirus 2019 consiste à respecter les règles habituelles d’hygiène : bien se laver les mains avec du savon.
En France, on déplore un seul décès des suites de la COVID-2019 : un touriste chinois âgé de 80 ans. L’OMS se veut rassurante et affirme que le nombre de nouveaux cas enregistrés chaque jour diminue. Les seniors français n’ont donc pas trop de soucis à se faire de ce côté-là.
En revanche, la grippe saisonnière s’est bien installée dans l’ensemble de la France, avec déjà 34 décès (dont 13 personnes âgées de 65 ans et plus) et quelque 400 cas graves admis en réanimation. L’agence Santé publique France indique néanmoins qu’on a enregistré cet hiver une « légère progression » de la vaccination chez les personnes à risque et notamment les seniors, par rapport à l’an passé.
Notons qu’il est encore possible de se faire vacciner contre la grippe jusqu’au 29 février 2020, en raison de l’épidémie tardive. Le vaccin est d’ailleurs gratuit pour les personnes âgées de 65 ans et plus.
Note de l’article (9 votes)
Cet article vous a-t-il été utile ?
Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.
Réagissez, posez une question…
Bonjour,
C’est très bien de donner les taux de mortalité au Covid-19 par âge, mais encore faut-il les analyser.
La première chose est de les comparer à ceux de la mortalité générale.
Si « les séniors sont plus vulnérables au coronavirus 2019 », c’est qu’ils sont plus vulnérables à la plupart des causes de décès !
Pour justifier la poursuite du confinement pour les plus de 70 ans, les « experts » s’appuient sur le fait que les plus de 70 ans représentent 82% des décès du Covid-19.
Rien d’étonnant, les tables de mortalité de l’Insee révèlent que les décès à 70 ans et plus représentent 79% des décès d’hommes et 89% de ceux des femmes.
En admettant que les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes dans les décès du Covid-19 et en appliquant cette proportion aux tables de mortalité, on arrive à 82%, soit un pourcentage équivalent à la part des plus de 70 ans dans les décès du Covid-19 !
On ne peut donc, aucunement, conclure à une surmortalité, supplémentaire par rapport à la leur dans la mortalité générale, des plus de 70 ans dans cette épidémie.
Il me semble qu’il s’agit d’une information importante à porter à votre connaissance.
Cordialement,
JPS