Des réponses à la question de la dépendance ?

La nouvelle ministre déléguée aux Personnes Agées et Dépendance^[1], Michèle Delaunay, a débuté son mandat par une visite dans un Ehpad^[2] de Bordeaux, où elle a rappelé l’engagement de François Hollande de trouver des réponses à la question de la dépendance des personnes âgées.
Une nouvelle ministre pour les personnes âgées
Le nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault a été dévoilé la semaine dernière. Parmi les 34 ministres qui le composent se trouve notamment la cancérologue et députée de Bordeaux, Michèle Delaunay. Mme Delaunay a été nommée ministre déléguée aux Personnes Agées et Dépendance. Elle sera rattachée dans le gouvernement à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
Fraichement nommée, la nouvelle ministre a fait une visite dans un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Bordeaux. Mme Delaunay a profité de l’occasion pour évoquer la question de la dépendance des personnes âgées, qui représente « le défi politique majeur de nos sociétés » pour lequel « il faut trouver des réponses dans la décennie ».
Après avoir visité la maison de retraite Terre-Nègre, plus gros Ehpad d’Aquitaine avec ses 400 résidents, la ministre a rappelé : « On a doublé au 20^e siècle l’espérance de vie, grâce au progrès social et aux médecins ». Et d’ajouter : « Nous devons trouver urgemment des réponses à une question nouvelle que nous ne nous étions jamais posée malgré l’évidence démographique ».
Une « enveloppe contrainte » pour la dépendance des personnes âgées
L’ancienne présidente de la commission « personne âgées, handicap, actions de santé » au Conseil général socialiste de la Gironde a ajouté qu’il faudrait trouver des réponses à cet « enjeu majeur du 21^e siècle » que représente la dépendance, « avec une enveloppe contrainte ».
Sans s’avancer de façon trop spécifique, la ministre a rappelé : « Il y a l’engagement de François Hollande de relever le plafond des aides de l’Etat pour la grande dépendance qui est actuellement insuffisant. Nous ferons cet effort mais je ne peux pas dire aujourd’hui quand, comment, ni de combien ».
Mme Delaunay, elle-même médecin des hôpitaux connaît bien la question. Elle a souligné : «Le grand âge doit être non pas une pénitence, un objet de crainte pour chaque Français et pour les familles, mais au contraire un objet de sécurisation, qu’on sache que l’on sera aidé, pris en charge et qu’on sache que l’on va vieillir dans des conditions de vie satisfaisantes. »
Et de rappeler son « engagement sur ce dossier », sur lequel « il y a beaucoup à faire, cela représente beaucoup de moyens et un enjeu considérable ».
« Si j’avais eu loisir à choisir un ministère, ce qui n’a pas été le cas, ce serait celui-là que j’aurais choisi », a conclu la nouvelle ministre.