shutterstock_123443953 La France a enregistré en 2015 le nombre de décès le plus élevé depuis l’après-guerre. Trois épisodes de surmortalité chez les personnes âgées sont responsables de cette situation et ont ainsi entraîné un recul de l’espérance de vie..

Une mortalité accrue chez les personnes âgées

La France a connu une hausse sensible du nombre de décès au cours de l’année 2015, soit quelque 600 000 morts, d’après le bilan démographique publié par l’Insee le 19 janvier. Avec 41 000 décès en plus par rapport à l’année précédente (+ 7,3 %), ce niveau est le plus élevé depuis l’après-guerre.   L’Institut national de la statistique et des études économiques explique que ce phénomène est dû à une hausse de la mortalité chez les personnes âgées de 65 ans et plus.   Les générations du baby-boom atteignent l’âge de la retraite et la population des personnes âgées augmente régulièrement, ce qui entraîne une hausse tendancielle du nombre de décès. La proportion de personnes âgées de 65 ans et plus atteignait en effet 18,8 % de la population totale (66,6 millions de Français) le 1er janvier 2016, soit 0,4 point de plus qu’en 2014.

Des causes médicales et météorologiques

La France a du reste connu trois épisodes de surmortalité chez les personnes âgées :

  • Une violente épidémie de grippe de 9 semaines début 2015 : 24 000 décès supplémentaires. Facteurs en cause : une vaccination des personnes âgées moins efficace et en baisse, ainsi qu’un virus qui a entraîné des complications chez les publics vulnérables ;
  • Un épisode de canicule en juillet : 2 000 décès supplémentaires, surtout chez les personnes âgées fragiles ;

Les effets de la surmortalité sur l’espérance de vie

La surmortalité des personnes âgées au cours de l’année 2015 n’a pas empêché la croissance démographique de rester positive. Toutefois, l’espérance de vie a connu une baisse : une première depuis 1969 ! Ainsi, l’espérance de vie à la naissance est passée :

  • de 85,4 ans en 2014 à 85 ans en 2015, pour les femmes,
  • de 79,2 ans à 78,9 ans, pour les hommes.

Il s’agit toutefois d’une baisse épisodique et la tendance à la hausse reprendra, en l’absence d’événements extraordinaires. En témoigne l’évolution du nombre de personnes âgées de 100 ans et plus :

  • 3 760 centenaires en 1990.
  • 20 452 en 2014.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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