A pied d’œuvre depuis lundi 3 septembre 2007, les groupes d’experts qui composent la commission Menard chargée d’établir un nouveau plan Alzheimer[1] viennent de s’installer à l’Elysée. Ils auron moins de trois semaines, d’ici le 21 septembre, journée mondiale d’Alzheimer, pour présenter les grandes lignes du plan d’action. Commission Alzheimer : huit groupes d’experts La Commission Menard va travailler en huit groupes d’experts, chargés chacun d’une thématique particulière : La recherche, la pharmacologie, les comparaisons internationales, l’éthique et la communication, sans oublier le financement, les problèmes de la prise en charge, de l’accompagnement des familles et des malades, la pharmacologie et le spectre allant du diagnostic à l’hospitalisation.
Un plan « pour aller plus loin » Le plan Alzheimer initié par le Président Sarkozy vise à aller plus loin que les deux précédents plans, celui de Bernard Kouchner (2001) et celui de Philippe Douste-Blazy (2004). Ce dernier avait permit la reconnaissance de la maladie comme une affection de longue durée, ainsi que sa prise en charge complète par la sécurité sociale. Depuis, malgré le déblocage de crédits pour l’accueil de jour et la création d’unités de vie spécialisée en établissements d’accueil, les moyens demeurent insuffisants au vue de la progression de la maladie. Chaque année, plus de 220 000 nouveaux cas s’ajoutent aux 850 000 malades d’Alzheimer vivant aujourd’hui en France. C’est ce constat d’urgence qui a nécessité l’établissement du nouveau plan comme une priorité, un des principaux « chantiers présidentiels ».
La détresse des familles L’association France Alzheimer estime le coût de la prise en charge d’un malade Alzheimer par sa famille à plus de 1500 euros par mois pour une garde de 8 heures quotidiennes, et entre 3000 à 4500 euros pour une garde permanente. « Quand la maladie s’installe », écrit le Président Sarkozy dans sa lettre de mission, « chaque patient, chaque famille doit pouvoir trouver un mode de prise en charge adapté. » Ce n’est pas le cas actuellement, et les solutions font défaut aux familles, pour lesquelles la souffrance et la détresse est immense. C’est pourquoi elles placent beaucoup d’espoir dans le futur plan. Espérons qu’il ne soit pas qu’un effet d’annonce.
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