Le doyen des américains meurt à 112 ans en maison de retraite

George Francis s’est éteint en début de semaine, à l’âge respectable de 112 ans et 204 jours. Après avoir été hospitalisé, souffrant d’une pneumonie, il avait demandé à réintégrer la maison de retraite de Sacramento dans laquelle il vivait jusqu’alors. Il laisse derrière lui 4 enfants, 19 petits-enfants et une trentaine d’arrières petits-enfants.

Un super centenaire en maison de retraite Monsieur Francis était né en 1896 à La Nouvelle-Orléans. Marié durant 46 ans à son épouse, Joséphine, décédée en 1963, c’est ensemble qu’ils avaient quitté le Sud des Etats-Unis pour rallier Sacramento, afin d’y trouver un meilleur emploi. George Francis avait bon pied bon œil, et était très apprécié par les résidents de l’Eskaton Care Center de Greenhaven, à Sacramento. Les aides-soignantes appréciaient également particulièrement ce centenaire sympathique. De la maison de retraite à la Maison Blanche Le doyen des américains avait participé aux dernières élections présidentielles. Lui qui, descendant d’esclaves noirs, avait connu la ségrégation dans sa jeunesse, avait été fier de l’accession au pouvoir de Barak Obama. Ses proches préparaient même un voyage à Washington, le 20 janvier prochain, où le centenaire aurait participé aux cérémonies d’investiture du nouveau président. Le secret de sa longévité : gentillesse plutôt que régime strict ! George Francis n’avait cessé de fumer qu’à l’âge de 75 ans. Il ne suivait pas de régime particulier, et raffolait de laitages et d’œufs, ainsi que de sandwichs à la charcuterie, au grand dam des médecins et de leurs prudentes recommandations. Il dormait 6 heures par nuit, et n’était pas, par nature, de très solide constitution : ainsi l’armée avait refusé de l’enrôler, à l’époque de la première guerre mondiale, car il ne pouvait porter un sac de 25 kilos sur le dos. En revanche, à en croire les confidences de sa fille Lelia, Francis avait bon caractère, n’avait jamais eu de mots avec quiconque, ni a fortiori n’avait jamais insulté personne. Une gentillesse naturelle qui pourrait être, qui sait, le secret d’une exceptionnelle longévité.