Face aux rapports alarmistes de l’OMS, qui annonce une explosion du nombre de démences dans les années à venir, une nouvelle étude dévoile que l’incidence des maladies neurodégénératives diminue progressivement.

Un déclin de 20 % de l’incidence des démences

Quelque 47,5 millions de personnes sont aujourd’hui atteintes d’une démence (maladie d’Alzheimer ou apparentée) dans le monde, d’après les données de l’OMS. Avec le vieillissement de la population, le nombre de malades ne fera qu’augmenter dans les années à venir, pour atteindre les 75,6 millions de cas d’ici 2030 et 135,5 millions d’ici 2050. C’est dire l’enjeu que représente aujourd’hui la prévention des démences, notamment à travers une réduction des facteurs de risques.

Cependant, une nouvelle étude fondée sur les données de la cohorte américaine Framingham, composée de 5 205 personnes de 60 ans et plus, chez lesquelles la prévalence des démences a été suivie depuis 1975, offre une lueur d’espoir.

    Les scientifiques de l’université de Boston ont noté qu’au cours des quatre dernières décennies, l’incidence des démences a progressivement diminué (en moyenne de 20 % tous les dix ans) :

  • de 1975 à 1985 : le taux de personnes atteintes de démence était de 3,6 % (tous âges confondus),
  • de 1985 à 1995 : 2,8 %,
  • de 1995 à 2005 : 2,2 %,
  • de 2005 à 2015 : 2 %.

Cette évolution traduit donc un déclin de 22 %, 38 % et 44 %, respectivement, depuis la 1re période étudiée. La baisse du risque de démence n’a toutefois été observée que chez les personnes détenant un diplôme d’études secondaires.

L’importance de la prévention des facteurs de risque des démences

Les scientifiques ont également constaté que l’incidence de la majorité des facteurs de risque vasculaires (sauf le diabète et l’obésité) et le risque de démence associé à différents troubles cardiaques ont également décru sur la période étudiée.

Même si les chercheurs affirment qu’aucune de ces tendances ne saurait expliquer la baisse des nouveaux cas de démence, ces résultats laissent penser que la prévention des maladies cardiovasculaires a un rôle à jouer dans la réduction des cas de démence.
Les auteurs de l’étude rappellent cependant que la prévalence de la démence dans le monde continuera à augmenter. En effet, les « baby-boomers » vieillissent et l’espérance de vie augmente.

En France, plus d’un million de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer[1] et on recense 225 000 nouveaux cas chaque année.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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