Quand la technologie se met au service de la vieillesse, c’est surtout la sécurité qui est mise en avant. Le projet Gerhome (Sophia Antipolis) fait partie de ces recherches ayant pour but de faciliter la vie quotidienne des personnes âgées, en leur permettant de vivre à domicile en toute quiétude. La sécurité des personnes âgées en priorité ! Aujourd’hui, le développement du maintien à domicile
[1] des personnes âgées apparait comme une solution certaine au vieillissement inéluctable de la population, ainsi qu’aux questions de prise en charge de la dépendance
[2]. Face aux coûts élevés des soins, et conformément au souhait légitime d’une majorité de personnes âgées de demeurer dans leur cadre de vie, l’idée est d’assurer le plus longtemps possible le maintien à domicile des personnes dépendantes, qu’elles soient seules ou handicapées, et ainsi retarder leur entrée en institution. Mais vivre à domicile impose des conditions sécuritaires. C’est là qu’intervient la technologie et «l’intelligence artificielle»…
Le projet GERHOME : un logement intelligent Concevoir un logement intelligent capable de veiller sur les personnes âgées, en toute discrétion: voici l'objectif affiché du projet GERHOME. Le logement doit donc être équipé de solutions techniques (domotique - voir schéma ci-contre) pour assurer autonomie, confort de vie, sécurité, surveillance et assistance à domicile de la personne âgée. La préoccupation principale est de rendre la « technologie invisible », et ainsi garantir le respect de la vie privée. Les services installés dans cet appartement high-tech devraient permettre de réduire les risques d’accidents domestiques (par des capteurs détectant les chutes, la saturation de l’air en cas d’incendie ou de fuite de gaz), de garder le lien avec ses proches, les médecins, ou encore de permettre à la personne âgée de conserver une certaine autonomie grâce à des aménagements pratiques.
Le projet actuellement à l’essai La maison « intelligente », conçue par CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), est actuellement à l’étude près de Sophia-Antipolis. Niché dans la pinède, cet appartement de deux pièces meublé cache à chaque coin de meubles de minuscules équipements : « ce sont des capteurs, déployés dans toutes les pièces, à des endroits stratégiques qui nous permettent de suivre et d'analyser l'activité du résident », explique Alain Anfosso, chargé du projet Gerhome. Cet appartement pilote sert de laboratoire à l'équipe : les informations recueillies par les capteurs sont interprétées grâce à un logiciel d’analyse automatisée placé au domicile même. Si une anomalie est détectée, un signal est alors envoyé à un destinataire prédéfini (médecin, proche, services d’urgence…), sans passer par une plateforme d’écoute téléphonique. En 2008, 14 volontaires de plus de 65 ans ont testé l'appartement. Le système devrait être installé dans deux logements privés et deux chambres de maison de retraite d'ici la fin de l’année. A suivre…
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