Alors que l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) vient d’être revalorisée dans le cadre de la nouvelle loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement, cette aide reste encore insuffisamment connue du public.
Les français et les prestations sociales
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié début mars son baromètre d’opinion 2014. La nouvelle étude fait notamment le point sur ce que les Français savent sur les prestations sociales (allocations familiales, RSA, APA…).
Au moins neuf Français sur dix déclarent avoir entendu parler des principales prestations du système de protection sociale :
- allocations familiales,
- aides au logement,
- revenu de solidarité active (RSA),
- couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C).
En outre, plus de la moitié d’entre eux savent relativement bien à qui elles s’adressent.
En revanche, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est beaucoup moins bien connue :
- seulement un Français sur deux en a entendu parler,
- un quart de la population sait précisément qui peut bénéficier de l’APA.
Les personnes éligibles à l’APA sous-informées
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet écart dans le niveau de connaissances des prestations :
- le nombre de bénéficiaires : 4,9 millions de foyers ont reçu des allocations familiales en 2014, alors que l’APA a été attribuée à 1,2 million de personnes,
- l’ancienneté de la prestation : les allocations familiales et les aides au logement sont entrées en vigueur dans l’après-guerre, alors que l’APA a été instaurée en 2002.
Les aides sociales ne sont pas toujours mieux connues des publics cibles :
- les personnes au niveau de vie élevé connaissent mieux le minimum vieillesse (ASPA) que celles aux revenus modestes auxquelles il s’adresse ;
- seulement un tiers des personnes âgées de 60 à 69 ans et 5 % des aînés de plus de 70 ans savent qui peut bénéficier de l’APA, alors que cette allocation leur est destinée. Dans ce cas, les sexagénaires restent toutefois le public connaissant le mieux l’APA : 12 points de plus que l’ensemble des répondants (22 %).
Les femmes sont mieux informées que les hommes sur les différentes prestations sociales : 27 % du public féminin sait à qui s’adresse l’APA, contre seulement 17 % des hommes.
Cette étude remonte toutefois à 2014.
On est en droit d’espérer que l’exposition médiatique de l’APA dans le cadre des débats de la Loi sur le vieillissement, promulguée fin décembre 2015, a permis au public de mieux connaître une allocation nécessaire à la prise en charge des aînés dépendants.
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Je suis agé de 74 ans passés et suis sans ressources en vivant au Gabon. Je me suis adressé au Consulat de France à Libreville ( Service social) mais aucun résultat , seulement des mots qui ne veulent rien dire. Je vais etre expulsé de mon logement avec mes deux enfants mais ça ne gènera personne ici. Il parait que l’APA ou l’ASPA ne sont pas des droits . Par contre les entreprises qui retiennent des cotisations et qui ne les reversent pas sont ici légion. Je vais donc continuer de galérer tranquillement , sans bruit pour que les bien pensant ne soient pas troublés par une personne agée qui n’a pas tous les jours de quoi se nourrir décemment . merci de pouvoir m’exprimer .