5 conseils pour réduire les coûts d’une maison de retraite

1. Anticiper pour éviter les situations d'urgence

L'un des meilleurs moyens de réduire les coûts d'une maison de retraite est de planifier à l'avance. Trop souvent, les familles se retrouvent dans l'urgence, contraintes de choisir rapidement un établissement sans avoir le temps de comparer les options ou de préparer financièrement cette transition.

Pour éviter ce scénario, il est recommandé de :

• Évaluer régulièrement l'autonomie de la personne âgée, par exemple en utilisant la grille AGGIR^[3][2] (Autonomie Gérontologie^[4] Groupes Iso-Ressources).
• Discuter ouvertement avec ses proches de leurs souhaits pour l'avenir.
• Visiter différents établissements bien avant que le besoin ne se fasse sentir.
• Préparer un dossier d'admission à l'avance pour les établissements qui ont retenu votre attention.

En anticipant, vous augmentez vos chances de trouver un établissement qui correspond à vos critères et à votre budget, tout en évitant les suppléments liés aux admissions en urgence.

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2. Exploiter intelligemment la localisation géographique

Le coût d'une maison de retraite varie considérablement selon sa localisation. En règle générale, les prix suivent ceux de l'immobilier local. Ainsi, en 2024 :

• À Paris, les tarifs mensuels oscillent entre 2 700 € et 4 600 €
• En Île-de-France, comptez entre 2 000 € et 2 500 €
• En province, les prix varient de 1 500 € à 1 800 €

Pour réduire la facture, envisagez de :

• Choisir un établissement en zone rurale plutôt qu'en centre-ville
• Opter pour la périphérie des grandes villes plutôt que les quartiers centraux
• Comparer les tarifs entre différents départements si la proximité géographique n'est pas un critère absolu

Attention toutefois à ne pas sacrifier la qualité de vie ou la proximité avec les proches pour quelques centaines d'euros d'économie. L'objectif est de trouver le juste équilibre entre coût et bien-être.

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3. Maîtriser les différents postes de dépenses

Pour optimiser le budget d'un séjour en EHPAD, il est essentiel de comprendre comment se décomposent les coûts. Généralement, la facture se divise en trois parties :

Le tarif hébergement

Il couvre :

• L'accueil hôtelier
• La restauration
• Le blanchissage
• L'animation
• L'administration générale

Ce tarif varie selon les caractéristiques de la chambre (individuelle, double, avec balcon, etc.) et est fixé annuellement. En 2024, le prix moyen oscille entre moins de 2 000 € et plus de 3 600 € selon les départements.

Le tarif dépendance

Il englobe :

• L'aide à la toilette
• L'habillage
• L'aide aux repas
• Les déplacements
• Les produits d'incontinence^[6]

Ce tarif est calculé selon le degré de perte d'autonomie (GIR^[7] 1 à 6) et fixé par le conseil départemental pour une année.

La prise en charge médicale

Généralement couverte par l'Assurance maladie, elle peut nécessiter une complémentaire santé pour les soins externes.

En comprenant ces différents postes, vous pourrez mieux cibler vos efforts d'optimisation et solliciter les aides appropriées.

4. Tirer parti de toutes les aides disponibles

De nombreuses aides existent pour alléger le coût d'un séjour en EHPAD. Voici les principales à connaître :

L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA)

Destinée aux personnes de plus de 60 ans en perte d'autonomie (GIR 1 à 4), elle couvre partiellement ou totalement les frais liés à la dépendance^[5]. Le montant varie selon les revenus mensuels du bénéficiaire.

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Les aides au logement

Deux options existent :

• L'Aide Personnalisée au Logement (APL) pour les établissements conventionnés
• L'Allocation de Logement Sociale (ALS) pour les autres

Le montant dépend des ressources du demandeur, du lieu et du tarif de l'hébergement.

L'Aide Sociale à l'Hébergement (ASH)

Accessible aux personnes de plus de 65 ans (ou 60 ans en cas d'inaptitude au travail) dont les ressources sont insuffisantes. L'établissement doit disposer de places habilitées à l'aide sociale^[8]. Attention, l'État peut se rembourser sur la succession.

Les réductions d'impôts

Une réduction d'impôt^[9] de 25% sur les sommes facturées pour l'hébergement et la dépendance est possible, dans la limite de 2 500 € par an.

La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C)

Pour les personnes aux revenus modestes (moins de 735 € par mois en 2024), elle couvre la part complémentaire des dépenses de santé.

N'hésitez pas à solliciter l'aide d'un conseiller spécialisé ou à vous renseigner auprès du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS^[10]) de votre commune pour bénéficier de toutes les aides auxquelles vous avez droit.

5. Impliquer la famille et anticiper financièrement

Face aux coûts élevés des EHPAD, la solidarité familiale peut jouer un rôle crucial. Voici quelques pistes à explorer :

La participation financière des proches

Les enfants et petits-enfants peuvent être sollicités pour contribuer aux frais d'hébergement. Cette participation peut prendre la forme d'une aide financière directe ou indirecte (achat de vêtements, produits d'hygiène, etc.).

L'assurance dépendance

Souscrire à une assurance perte d'autonomie peut fournir un complément de revenus précieux en cas de dépendance. Il est préférable d'y penser le plus tôt possible pour bénéficier de meilleures conditions.

La vente ou la mise en location du logement

Si la personne âgée possède un bien immobilier, sa vente ou sa mise en location peut générer des revenus pour financer le séjour en EHPAD.

L'épargne dédiée

Mettre de côté régulièrement une somme, même modeste, peut constituer à long terme un capital non négligeable pour faire face aux frais d'hébergement.

L'implication de la famille ne se limite pas à l'aspect financier. Un soutien moral et une présence régulière contribuent grandement au bien-être des résidents et peuvent parfois permettre de réduire certains frais annexes.

Vers une meilleure transparence des coûts

Face aux disparités tarifaires et aux pratiques parfois contestables de certains établissements, le gouvernement a pris des mesures pour améliorer la transparence des coûts en EHPAD. Depuis décembre 2016, les résidences pour personnes âgées sont tenues d'aligner leurs tarifs sur un socle commun, facilitant ainsi la comparaison entre les différentes options.

Cette initiative, bien que perfectible, marque un pas important vers une meilleure lisibilité des coûts pour les familles. Elle s'inscrit dans une démarche plus large visant à garantir un accès équitable à des soins de qualité pour nos aînés, indépendamment de leurs moyens financiers.

Malgré ces avancées, le choix d'une maison de retraite reste une décision complexe, mêlant considérations financières, émotionnelles et pratiques. Si 61% des personnes interrogées par Cap Retraite expriment une préférence pour le maintien à domicile^[11] en cas de maladie, la réalité de la perte d'autonomie rend parfois le séjour en EHPAD inévitable.

Dans ce contexte, l'anticipation et l'information restent les meilleures alliées des familles. En comprenant les différents aspects du financement d'un séjour en EHPAD et en explorant toutes les options disponibles, il est possible de trouver des solutions adaptées à chaque situation, conciliant qualité de vie et maîtrise des coûts.