Cette hausse de 6 000 décès (51 000 cet hiver contre 45 000 pour un hiver normal) a été relevée plus particulièrement pendant une période de six semaines du 6 février au 18 mars 2012. L’InVS ne donne pas de raisons officielles à cette surmortalité mais cite tout de même plusieurs facteurs concomitants à mettre en relation avec cette période :
Tout d’abord la vague de froid exceptionnelle qu’avait connu la France entre le 1er et le 13 février, avec des températures glaciales qui étaient tombées jusqu’à moins 18 degrés dans le nord, tandis que le sud de la France n’était pas non plus épargné par ce brutal refroidissement.
A cela s’ajoute l’épidémie saisonnière de grippe qui a connu un pic fin février-début mars, touchant principalement les personnes âgées qui se sont moins vaccinées qu’à l’accoutumée. De surcroit, une mutation du virus en cours de saison a rendu même les personnes vaccinées plus vulnérables. Enfin, les autres épidémies de maladies respiratoires et de gastro-entérite accentuées par la période de froid intense ont aussi connu un pic en fin février-début mars.
Les données relevées restent toutefois à affiner et il faudra en réalité attendra au moins un an et demi pour avoir des données plus précises sur les causes exactes des décès survenus durant cette période.
Une surmortalité qui a touché plutôt le Sud et les plus de 85 ans
Même si la quasi-totalité des régions ont enregistré une hausse des décès durant cette période de 6 semaines avec des taux allant de +8% en Alsace à +22% en PACA, ce sont surtout les régions du Sud dans lesquelles on retrouve les taux de surmortalité les plus élevés.
Et comme lors de la précédente vague de froid de l’hiver 2009, cette surmortalité a touché plus particulièrement les plus de 85 ans : +18% pour les personnes âgées de 85 à 94 ans (2 900 décès supplémentaires) et +31% pour les plus de 95 ans (1 000 décès supplémentaires).
A noter que la France n’est pas la seule en Europe à avoir connu un tel phénomène : le vent froid venu de Sibérie début février a aussi entrainé une hausse significative des décès en Suède, Belgique, Espagne et Portugal, et une hausse plus limitée en Finlande, Irlande, Pays-Bas, Hongrie, Suisse, et Grèce.
Aussi, est il préférable de renforcer les défenses de nos aînés dès à présent.
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