Comment bien préparer son budget pour payer un logement senior ?

Déterminer le type du logement senior adapté à vos besoins 

Pratiques, confortables, sécurisées et communautaires, les résidences seniors proposent une grande variété de structures et de services pour améliorer le quotidien des personnes âgées. Selon les prix du marché immobilier où le logement senior se situe, sa superficie, son prestige et les services possibles, les loyers des établissements varient.

D'après SeLoger*, voici les loyers moyens pratiqués en résidence seniors :

• T1 ou studio : de 600 à 1 500 € pour environ 30 à 40 m²
• T2 ou 2 pièces : de 800 à 2 600 € pour environ 45 à 55 m²
• T3 ou 3 pièces : de 1 200 à 2 800 € pour environ 60 à 70 m²

EN SAVOIR PLUS SUR : le coût des résidences services senior

Ces montants incluent le prix du loyer, les charges d’eau et d’électricité, ainsi que diverses activités. L'accès à la conciergerie et aux espaces communs. La présence permanente d'un personnel de sécurité.

Commencez ainsi à sélectionner les logements seniors selon leurs caractéristiques : l'espace de votre logement, la disponibilité ou encore la proximité avec les commodités. 

Certaines structures comme les résidences autonomie, anciennement appelées foyers logement, sont même adaptées au vieillissement avec un aménagement spécialement pensé pour prévenir le risque de chute et faciliter le quotidien des aînés autonomes. 

Anticiper et se renseigner sur le coût des charges  

Selon les établissements, le coût d’autres services à disposition, tels que les restaurants, les soins esthétiques ou les sorties organisées s’ajoutent au budget, via un forfait mensuel ou à la carte. Pour maîtriser les coûts et éviter les mauvaises surprises, il est primordial de lister les services mensuels indispensables à votre confort de vie et les charges supplémentaires à ajouter au montant du loyer.

 Parmi les possibilités :

• Les frais de services médicaux et de soins de santé : la présence d'une aide à domicile^[1], de soins infirmiers quotidiens ou d'une assistance à la préparation des repas, livraison des courses etc.
• L'assurance logement, la couverture maladie complémentaire ou des plans de soins de longue durée qui pourraient être nécessaires.
• Le coût des loisirs et activités proposés par l'établissement. 
• Les charges liées aux installations de sécurité, telles que la surveillance 24h/24, la sécurité des accès, et les systèmes d'alarme d'urgence. Peut-être devriez-vous prévoir des aménagements spécifiques dans le logement tels que des rampes, des mains courantes, ou des équipements adaptés.
• La participation à l'entretien du logement et de la résidence : services de ménage, entretien des espaces verts…

L'objectif ici est de hiérarchiser les besoins en fonction de leur importance, en distinguant les dépenses essentielles des dépenses facultatives. 

Une fois le budget mensuel évalué, cherchez parmi les résidences de seniors, celles qui correspondent à votre budget.

Inventaire des ressources financières à disposition 

La retraite est souvent insuffisante pour financer à elle seule les frais d'un logement senior. Il convient donc de réfléchir à d'autres sources de revenus complémentaires.

Piocher dans ses investissements et économies

Pour les personnes âgées économes ou détenteurs d'investissements tels que des actions, des obligations, ou des biens immobiliers, procédez à une évaluation approfondie de la valeur actuelle de ces actifs. Ces derniers pourront peut-être contribuer aux mensualités du nouveau logement. 

Mettre en vente ou en location son bien immobilier

Si le senior en est le propriétaire, il est possible de financer un hébergement en résidence senior en mettant son bien en vente, en viager ou en location. Les rentes perçues pourront apporter le soutien financier nécessaire pour vivre dans une résidence sur le long terme. Cette décision requiert toutefois une réflexion et un accompagnement et ne doit pas être prise à la légère.

Souscrire à des aides financières de l'État 

En complément des rentes ou si le senior est locataire, différentes aides permettent d'alléger le montant de l'hébergement.

• L’APL (Allocation Personnalisée au Logement) versée par la CAF. 
• L'ALS (Allocation de Logement Social), versée selon les revenus pour les personnes non concernées par l’APL. 
• L’ASH (Aide Sociale^[2] à l’Hébergement), selon certains critères, peut aussi être attribuée par le département.
• L'APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), gérée par le Conseil général, est attribuée aux personnes dépendantes en fonction de leur niveau de dépendance^[3].
• L'ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées),  distribuée par les caisses de retraite et la Caisse des dépôts et consignation. L’ASPA a remplacé le minimum vieillesse^[4] et est donc destinée aux personnes âgées disposant de faibles revenus.

L’attribution et le montant de ces aides repose sur :

• La situation du demandeur (en couple, marié, célibataire, situation médicale, nombre de personnes à charge, etc.), 
• Le logement en lui-même (montant du loyer, etc.), 
• Le niveau de ressources du demandeur, 
• La situation médicale du demandeur.

Ajoutez les montants des différentes subventions autorisées à celui de vos ressources disponibles et comparez ensuite ce montant avec celui du loyer et des charges de la résidence.

Si à première vue, vivre dans un logement senior semble inaccessible, les 3 grandes étapes de cet article prouvent qu'avec un peu d'organisation, il est possible de considérer votre projet de vie. Avec l'aide de vos proches et d'organismes compétents comme Cap Retraite, il est possible de bien préparer son budget pour assurer le financement de ce type habitat sur plusieurs années. Pensez toutefois à réviser régulièrement votre budget en fonction des changements dans les ressources financières, l'évolution des besoins ou les éventuelles augmentations associées au logement.