William Réjault, jeune infirmier de 35 ans, vient de publier son troisième ouvrage aux éditions Privé. «Maman, est-ce que ta chambre te plaît ?» est un témoignage humain de son expérience vécue pendant 5 ans auprès des résidents d’une maison de retraite de la région parisienne. A découvrir. Les coulisses d’une maison de retraite Le sous-titre du livre : « survivre en maison de retraite ». Car, pour William Réjault, la réalité ne colle pas à la brochure colorée de publicité ventant les mérites de la maison de retraite. Au dos du livre, on peut lire : "Le livre qu’il faut lire si vous devez placer votre mère ou votre père. Pour savoir. Pour comprendre. Pour anticiper." Bref, à consulter si vous recherchez un témoignage précis du quotidien vécu en maison de retraite. Le livre de William Réjault Tendre, drôle mais parfois incisif à l’humour noir, cet infirmier s’interroge sur son expérience en maison de retraite, et finalement l’avenir de chacun d’entre nous ! Comment, finalement, assurer la survie de nos aînés dans des institutions en manque d'effectifs et de moyens? Car telle est la réalité, même dans les établissements les plus huppés, où le mois coûte entre 5 à 6000 euros… William Réjault ne prétend pas ici faire le procès des maisons de retraite, mais seulement témoigner de la réalité. Selon lui, « il existe une cruelle disparité entre les discours et la réalité du terrain... ». Au travers d’exemples vécus, il témoigne de toutes les conséquences néfastes d’un manque d’effectif : fatigue, pression, énervement…pour finalement aboutir à des formes de maltraitance. « La maltraitance, c’est ma thèse, est liée dans 95% des cas à un déficit en personnel, à un manque de formation de ce personnel », affirme-t-il. La vieillesse est une maladie contagieuse… A la question de savoir s’il faut craindre de placer son parent en maison de retraite, l’auteur répond qu’il faut surtout « être vigilant ». Pour lui, le coût de la maison de retraite n’est pas un gage de meilleur traitement. « Il reste des endroits qui ne paient pas de mine où la prise en charge est exceptionnelle, et d'autres couverts de dorures, où la situation est assez moche... ». Quant à l’avenir, il précise : « Plus on en parlera et plus on remontera des témoignages, plus il y aura une prise de conscience collective ». Enfin, il justifie son livre : « j’ai voulu écrire un livre plein de conseils, à la fin, car la vieillesse est une maladie contagieuse. Très contagieuse. Autant l’affronter informé »!
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