Quand des millénaires de tradition chinoise font leur apparition en maison de retraite, les résidents retrouvent une nouvelle jeunesse ! Ainsi, un atelier de Qi Gong peut faire le plus grand bien aux personnes âgées, et plus particulièrement à celles souffrant d’Alzheimer[1]. Découverte de cet art ancestral. Maison de retraite : du Tchi Kong (Qi Gong) contre Alzheimer ? Pratiqué en Chine depuis des millénaires, le Qi Gong (prononcé « tchi-kong ») est un ensemble de techniques de maîtrise de l’énergie intérieure, praticables à tout âge. Le terme est l'association de deux idéogrammes signifiants «énergie» (qi) et «travail» (gong) : le «travail de l'énergie». L’enchaînement de gestes doux et maîtrisés permet de contribuer à la santé et à la longévité de l’organisme. Le Qi Gong est une série d’exercices efficaces, faciles à apprendre et qui peuvent être utilisés au quotidien pour se relaxer. C’est pourquoi il est particulièrement bien adapté aux personnes âgées, qui peuvent le pratiquer en position assise : on parle alors de Qi Gong statique.
« Retrouver le calme par le mouvement » Dans un monde stressé, où l’on ne prend plus le temps pour soi, le Qi Gong fait de plus en plus d’adeptes. En effet, cette discipline permet de retrouver son souffle et son rythme naturel pour un mieux-être certain. A Bavilliers, près de Belfort, un centre hospitalier propose une séance hebdomadaire de Qi Gong à ces pensionnaires, pour la majorité atteints de la maladie d’Alzheimer. Sous la direction du professeur, les participants ferment les yeux, se concentrent, respirent, bougent les pieds et les mains lentement, massent des points d’acupuncture… Redécouvrir son corps, mémoriser des gestes simples, stimuler la circulation énergétique, se sentir bien… autant d’objectifs qui font le bonheur de tous.
Art martial, sport ou médecine ? Le Qi Gong est une gymnastique de santé, qui entretient la souplesse corporelle tout en mobilisant l’esprit. Cette discipline peut donc procurer le meilleur effet sur le ralentissement de la maladie d’Alzheimer. «Ce n'est ni un sport ni un art martial : on ne recherche pas la performance, il n'y a ni lutte ni compétition», explique Dominique Casaÿs, kinésithérapeute
[2], président de la Fédération européenne de qi gong. «Ce n'est pas non plus de la médecine. C'est un outil de bien-être et de prévention ». Quand on sait que la mémoire des gestes est la plus résistante à l’assaut de la maladie d’Alzheimer, on comprend mieux comment le Qi Gong peut aider à conserver longtemps certaines capacités…
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