Le 29 juin 2009, s’est déroulé à Paris le 5ème gala de l'Ifrad (International Foundation for Research on Alzheimer[1] Disease) dont le Président est Mr. Olivier de Ladoucette, gériatre et psychiatre. Dans ce cadre, il a exprimé son point de vue sur la recherche actuelle. Alzheimer : l’importance de la recherche thérapeutique Comme le déclarait récemment le professeur Bruno Vellas, directeur du Gérontopôle de Toulouse : « Il y a urgence à mener de grandes études, même si les connaissances sont encore parcellaires, de façon à sauver une génération ». En effet, l’urgence de la recherche thérapeutique sur la maladie d’Alzheimer se fait sentir de plus en plus, au regard du développement inconsidéré de cette maladie, du vieillissement inéluctable de la population et de l’enjeu économique et social que cela entraine. D’autant plus que la prise de conscience du problème est nouvelle, que la recherche a déjà quelques années de retard et qu’en France, « elle est sous-dimensionnée ». Une fondation pour soutenir la recherche En effet, devant le constat qu’il existe en France « 4 à 5 fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer », alors que plus de 800 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer, il s’est révélé nécessaire de créer une Fondation pour soutenir la recherche thérapeutique contre la maladie. Ainsi, l’Ifrad s’est donné pour objectif de récolter des fonds, mais aussi d’organiser un réseau de centres de recherche pour mener des études de grande envergure… sur plusieurs années, puisque la progression de la maladie est très longue (presque 25 ans). Dans l’attente, ralentir l’évolution de la maladie Actuellement, les traitements médicamenteux ne permettent pas d’éradiquer la maladie. L’objectif est aujourd’hui de tout faire pour ralentir la dégénérescence cérébrale et atténuer les symptômes. Alléger les souffrances du malade et de ses proches est une priorité. C’est pour cela que la prise en charge de la maladie d'Alzheimer s’inscrit dans un processus complet de suivi du patient et de sa famille. Par exemple, « une étude a montré que l'activité physique permet de retarder l'évolution de la maladie et réduit significativement le risque d'en être atteint », précise Olivier de Ladoucette. La surveillance d’une alimentation équilibrée, de l'hypertension artérielle, du diabète et de la dépression[2] sont aussi un moyen préventif. « Nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie », conclut-il.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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