Deux études connexes publiées le 26 août par l’Institut d’information canadien sur la santé (ICIS) démontrent que la situation des aidants informels est particulièrement fragile, notamment lorsque la personne âgée dont il est question souffre de la maladie d’Alzheimer[1]. En effet, un aidant sur six ressentirait de la détresse. Un sentiment qu’il est primordial de détecter à temps, afin de pouvoir proposer un relais, et assurer un accompagnement de qualité à la personne âgée ainsi qu’à son entourage. Alzheimer : Un aidant sur six éprouve de la détresse - Source de l'image : http://fr.medipedia.be/ L’aidant du malade d’Alzheimer en première ligne La première étude, baptisée Le soutien aux aidants naturels au cœur des services à domicile, a analysé 130 000 cas personnes âgées, dont une certaine proportion étaient atteints d’Alzheimer et ayant bénéficié de services à domicile de longue durée en 2007-2008. Pratiquement tous les clients de ces services (98%) dépendaient d'un aidant naturel, le plus souvent un conjoint, un enfant adulte ou un voisin, prodiguant un soutien important dans les activités de la vie quotidienne, comme les courses, la gestion des médicaments, la toilette etc. Cet accompagnement n’est pas sans incidence sur la santé morale de l’aidant, fragilisé par le poids et des responsabilités et les relations parfois difficiles avec le proche malade. Ces difficultés s’aggravent lorsque la personne âgée manifeste des symptômes de dépression[2], un comportement social inadapté, ou une opposition aux soins. L’aidant sera alors deux fois plus susceptible de souffrir de détresse. Par ailleurs, les aidants des clients présentant des troubles cognitifs, souvent associés à la maladie d’Alzheimer étaient 3 fois plus susceptibles d’être en détresse. L’entrée en institution des malades d’Alzheimer La deuxième étude, intitulée Les soins aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence, enseigne que pour les années 2007 et 2008, 20% des personnes âgées recevant des services d’aide à domicile[3] de longue durée présentait un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée. 17 % de ces clients atteints d’Alzheimer souffraient de troubles cognitifs modérés à sévères. En dépit des difficultés rencontrées dans leur quotidien, ces personnes âgées demeuraient tout de même à domicile. La décision de l’entrée en établissement des patients atteints d’Alzheimer est influencée par deux critères déterminants. D’une part, leur situation de famille. En effet, les malades d’Alzheimer célibataires, veufs ou divorcés, sont deux fois plus susceptibles d’être admis en établissement que ceux qui étaient mariées. D’autre part, la présence de symptômes d’errance. Ainsi, les malades d’Alzheimer ayant tendance à déambuler sont sept fois plus susceptibles d’entrer en structure de soins que les autres.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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