Les travaux de recherche destinés à combattre la maladie d’Alzheimer[1] passent inéluctablement par la définition de « marqueurs biologiques ». L’étude de leur évolution doit permettre de déterminer les causes de cette maladie encore mal connue, et qui double le nombre de ses victimes tous les 20 ans. Alzheimer : la nécessité de définir des marqueurs biologiques En matière de recherche scientifique, un « marqueur biologique » est un élément détectable ou quantifiable dans les liquides biologiques (sang, liquide céphalorachidien), et dont la présence est spécifique d’une pathologie. Le marqueur devient spécifique lorsqu’il n’est observé que chez des sujets malades. Le problème de la maladie d’Alzheimer est que son évolution est progressive et que la différence sujet sain d’esprit/malade n’est pas évidente. Les groupes de population observés ne présentent pas encore de différences significatives, de manière à permettre d’isoler un de ces marqueurs. Si le marqueur « idéal » était trouvé, il serait un indice primordial à suivre dans le développement de la maladie, tout en permettant de porter un diagnostic de certitude à un stade précoce. Le projet de Bayer Shering Le laboratoire pharmaceutique Bayer Schering poursuit ses recherches en matière d’évaluation d’un marqueur de la maladie d’Alzheimer par IRM (image et résonnance magnétique). La phase 2 est actuellement en cours d’expérimentation dans 18 centres d’imagerie dans 4 pays. Elle implique 221 participants ! Si elle est concluante, cette recherche permettrait un dépistage très précoce de la maladie d’Alzheimer ! Le marqueur en question a été dénommé « BAY 94-9172 » ou AV1/ZK. Il a été développé pour se lier à la protéine bêta-amyloide, dont l’accumulation nocive provoque la dégradation des neurones dans la maladie d’Alzheimer. Les résultats de cette étude seront présentés à la Conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer de Vienne. L’utilité de l’imagerie L’analyse d’IRM est un processus récent d’observation de la maladie d’Alzheimer. En effet, de récentes études ont notamment démontré que l’observation de l’épaisseur de la matière grise dans le cerveau pouvait permettre un diagnostic de la maladie. Après des années de recherche, les chercheurs ont donc conclu avec raison que les progrès des techniques d’imagerie pourraient fournir un moyen de différencier anatomiquement les différentes formes de démences. L’imagerie magnétique du cerveau permettrait donc d’effectuer un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Mais le chemin est encore long…

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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