La maladie d’Alzheimer[1] fait peur et constitue un sujet délicat à évoquer. Si vous pensez avoir constaté des signes de déclin cognitif ou des pertes de mémoire chez un proche âgé, vous souhaitez peut-être aborder la question avec lui, mais sans savoir comment vous y prendre. Cap Retraite vous conseille pour entamer plus facilement la conversation avec votre proche.

Se préparer avant toute conversation sur la maladie d’Alzheimer

Avant d’aborder un sujet délicat comme la maladie d’Alzheimer avec votre proche âgé, il est recommandé de vous préparer. Pour ce faire, il est utile de réfléchir à quelques points importants avant la conversation :

  • Faites une liste des situations et des signes qui vous préoccupent. Le but : vous exprimer plus clairement pendant la conversation ;
  • Êtes-vous la personne la plus à même d’avoir cette conversation avec votre proche ? Certaines personnes sont plus à l’aise avec ce genre de situations : il peut s’agir d’un autre membre de la famille, un ami proche, une personnalité religieuse, une assistante sociale ou du médecin traitant ;
  • Remémorez-vous les approches efficaces auxquelles vous avez eu recours autrefois dans une situation similaire ;
  • Mettez-vous à la place de votre proche et pensez à ce qu’il peut éprouver : il a sûrement peur de la maladie d’Alzheimer et de ce qu’elle implique.

Il est également important de choisir un moment adapté pour entamer une conversation sur vos craintes quant à une éventuelle maladie d’Alzheimer chez votre proche :

  • Prévoyez d’aborder le sujet dans un environnement familial et rassurant ;
  • Choisissez un moment où votre proche âgé et vous-même êtes détendus ;
  • Si votre parent a lui-même constaté des pertes de mémoire, il évoquera peut-être lui-même la question. Attendez cette occasion pour proposer un éventuel diagnostic de la maladie d’Alzheimer.

Que dire à votre proche lorsque vous évoquez la maladie d’Alzheimer ?

Souvent, les parents âgés ne souhaitent pas préoccuper leurs enfants adultes avec leurs soucis de santé et certainement pas avec leurs craintes face à la maladie d’Alzheimer. L’inversion des rôles parent-enfant est difficile à vivre. Il est donc important de montrer à votre proche que vous vous souciez de son bien-être et que ses inquiétudes sont aussi les vôtres.

  • Vous pouvez commencer une conversation sur une éventuelle maladie d’Alzheimer, en demandant à votre proche s’il a lui-même remarqué des changements.
  • Expliquez-lui que vous évoquez la question parce que vous l’aimez et que vous souhaitez lui proposer votre soutien.
  • La maladie d’Alzheimer fait encore l’objet d’une importante stigmatisation. Il est donc important d’être positif et rassurant. Ne vous concentrez pas sur les déficits de votre proche, mais davantage sur l’importance de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer et de recevoir une prise en charge adaptée pour maintenir ses fonctions cognitives et sa qualité de vie le plus longtemps possible.
  • Au lieu de dire « La semaine dernière, tu ne pouvais pas faire cela », employez plutôt une phrase tournée positivement : « J’ai l’impression que la semaine dernière, tu peinais à faire cela ».
  • Il est important de souligner que les pertes de mémoire ne sont pas toujours des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Elles peuvent avoir d’autres causes ou être tout simplement liées au vieillissement. Il est donc important d’aller voir le médecin traitant au plus vite pour se rassurer ou recevoir un traitement.
  • Soyez prêt à faire preuve d’empathie si votre proche se met en colère ou réagit difficilement. Soyez à l’écoute de ses sentiments et adaptez votre réponse. Il est normal d’être inquiets face à l’éventualité d’être atteint de la maladie d’Alzheimer. Vous pouvez reconnaître que vous êtes un peu inquiet aussi : « Si nous pouvons trouver l’origine de tes difficultés et tes pertes de mémoire, il est possible de mettre en place un accompagnement et un traitement adaptés ».
  • Si votre proche refuse de parler de la maladie d’Alzheimer, soyez patient. Vous pouvez ressayer plus tard en employant une tactique différente. Ne vous mettez pas en colère.
  • Apprenez de nouvelles techniques de communication avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, en lisant notre blog sur la question.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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