Les deux tiers des aidants familiaux se sentent isolés dans l’accompagnement de leur proche. L’isolement et le stress de l’aidant familial ne doivent pas devenir une fatalité. Cap Retraite vous conseille sur ces compétences qui faciliteront votre quotidien et réduiront votre stress.

Journée nationale des aidants : une reconnaissance de l’aidant

Si vous aidez un proche au quotidien, sachez que vous n’êtes pas seul : quelque 11 millions de Français prennent soin d’un parent ou ami fragilisé (enquête Macif-Unaf). Parmi eux, près de 4,5 millions accompagnent une personne âgée en perte d’autonomie (Infographie Cap Retraite).

L’aidant joue un rôle clé dans la prise en charge de la personne âgée ou handicapée, et rend un service important à la société. C’est parfois au prix d’un sacrifice de ses propres besoins que le proche aidant assume son rôle avec dévouement. Fatigue, perte de poids, stress, dépressionTous ces maux ne sont que quelques-uns des signes indiquant que l’aidant succombe à l’épuisement.

Les aidants ont souvent des difficultés à trouver l’équilibre entre leur travail et leurs responsabilités familiales, et par conséquent à gérer le stress émotionnel et physique dû à l’accompagnement d’un proche fragilisé.

C’est pour reconnaître la place du proche aidant dans la société, mais aussi leurs difficultés, que la Journée nationale des aidants a été créée.

Des événements ont lieu tous les ans dans le cadre de la Journée des aidants, le 6 octobre, dans toute la France, pour célébrer chaque aidant, familial ou non, mais aussi l’informer et l’aider dans son quotidien. Vous pouvez trouver la liste des événements dans votre région sur le site dédié à la Journée des aidants.

10 aptitudes pour répondre à vos besoins d’aidant et éviter le stress

Même si vous êtes l’aidant principal de votre proche âgé ou fragilisé, sachez que vous n’êtes pas obligé de tout assumer seul. Des ressources existent pour vous aider. C’est d’ailleurs la thématique de la Journée nationale des aidants 2017, « les territoires, sources de solutions pour les aidants ». Les événements organisés par les associations, caisses de retraite et points d’information locaux (CLIC[1], CCAS[2]…) vous permettront de mieux connaître ces dispositifs.

Sachez aussi qu’il existe des moyens de réduire votre stress de proche aidant et d’améliorer votre bien-être au quotidien. Certaines aptitudes sont certes plus difficiles à adopter que d’autres, aussi n’hésitez pas à vous faire soutenir, par vos proches si vous en avez ou dans le cadre d’un groupe de soutien ou de parole (organisé par l’association France Alzheimer[3] ou tout autre dispositif de soutien aux aidants familiaux).

Voici quelques-unes des compétences et bonnes habitudes qui vous aideront dans votre tâche d’aidant, inspirées de nos voisins américains de l’Alzheimer Association :

  • Reconnaissez et acceptez le fait que vous ne pouvez toujours tout assumer seul,
  • Sollicitez ou acceptez l’aide de vos proches (parents, amis ou voisins),
  • Faites des activités physiques et mentales au moins 10 minutes par jour (découvrez aussi les 5 activités anti-stress pour les aidants familiaux),
  • Faites appel à un service d’aide à domicile[4] (des aides financières existent – n’hésitez pas à contacter le CCAS de votre commune pour connaître les possibilités dans votre secteur),
  • Apprenez la relaxation mentale et physique : essayez la méditation, le yoga ou toute autre technique anti-stress,
  • Rendez visite régulièrement à votre médecin traitant,
  • Gardez le sens de l’humour : apprendre à relativiser vous aidera à mieux assumer votre rôle d’aidant,
  • Ne vous négligez pas : assurez-vous de bien dormir, la fatigue n’est bonne ni pour vous ni pour votre proche ; mangez équilibré afin de réduire les risques pour votre santé,
  • Ne refoulez pas votre frustration et vos difficultés : partagez votre expérience avec un proche ou participez à un groupe de parole,
  • Formez-vous : participer à une formation pour aidant familial ou assistez aux conférences organisées par les associations de soutien aux aidants.

Le stress fait partie intégrante de la vie de l’aidant, mais si vous parvenez à intégrer ces 10 aptitudes/habitudes à votre routine, vous augmenterez vos chances de contrôler et réduire la tension quotidienne.  

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (5)

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  1. fabre myriam

    Bonjour,
    Cet été, j’ai géré la situation de mon père qui, volontairement ou involontairement avait laissé ses clefs dans la serrure et était sorti en laissant celles-ci à l’intérieur de la serrure..Bref, après bien des péripéties, nous sommes allés aux urgences dans le 92 afin qu’il passe la nuit jusqu’au lendemain.
    En effet, vu l’heure tardive, le serrurier n’a pu ouvrir cette porte et a reporté l’intervention au lendemain matin. Les médecins des urgences ont décidé de le transférer dans un hôpital privé et dans une unité fermée car mon père n’arrête pas de déambuler …
    Ensuite, j’ai pu le faire « transférer » au repotel pas très loin de son domicile par l’intermédiaire de l’a.sociale et il y est resté jusqu’au 21 août. Pendant toute cette période, j’ai pu aller et venir chez lui afin de faire un peu, beaucoup le « ménage » car, je baignais dans les toiles d’araignée et la crasse …
    Ce n’est pas une vue de l’esprit. Afin qu’il puisse rentrer chez lui dans de bonnes conditions, nous avons mis en place une aide de deux fois 1 heure afin de garder son logis propre : cela s’est soldé par un échec cuisant car il ne veut pas que les gens viennent chez lui.
    En ce qui me concerne, je ne peux pas continuer à aller dans cet appartement qui est celui que j’ai connu du temps de ma mère et que mon père s’obstine à garder pour le dégrader encore et encore. Des troubles cognitifs très importants l’affectent, sans compter des problèmes cardiaques et une dmla stabilisée. Il ne me témoigne pas grand intérêt et tout lui est dû. Bref, après trois semaines de cure thermale qui m’ont remise un peu sur « pied », je n’aie pas envie de laisser mon moral et mon physique pour un père qui est déjà loin d’une certaine réalité. J’en ai parlé avec mon médecin.Des demandes de maisons de retraite ont été faites mais, comme il pense toujours de travers et, par ailleurs, il n’y a pas de place dans l’immédiat, j’ai cru percevoir qu’il n’avait pas du tout l’intention d’y aller. Il doit penser que je souhaite me « libérer » de lui alors même qu’il y va de son bien être ….

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  2. Thuillier Rose-Marie

    De 2008 à 2011 j’ai assumée seule ma belle-mère en juillet je demandais de l’aide pour faire évaluer le stade de dépendance de celle-ci, afin de mettre en place des services (aide à domicile pour me seconder dans les tâches ménagères dans un premier temps moi je gérais les papiers et les courses et je cuisinais pour le week-end car en plus elles avaient 2 adultes handicapés à charge 55 et 52 ans, puis ce fût des conflits d’humeur dû à sa maladie d’alzheimer , il m’a fallu gérer son fils atteint d’un cancer à la thyroïde en 2008, l’humeur des trois étaient à son comble il m’a fallu essayer de trouver un accueil au fils handicapé à la semaine pas simple pour la maman qui ne comprenait pas pourquoi il partait de chez elle, (en m^me temps j’avais mon père à gérer et Lui caractériel ne voulait d’aide de personne d’autre que moi) ma belle mère suite à des départs le soir de chez elle où les voisins nous appelaient et après plusieurs casseroles de brûlées à cause d’un gaz oublié a dû être admise en maison de retraite il y a 5 ans aujourd’hui, en 2013 ou 2014 on a bien eu une réunion dans cet établissement où l’on nous avait promis d’être recontacté pour « évacuer » cette tension accumulée à se débrouiller mais à l’heure d’aujourd’hui PERSONNES ne m’a jamais recontacté, pour raison financière la maison familiale fut vendue et ses 2 enfants handicapés sont la plus âgée en maison de retraite et le fils on doit à nouveau se débrouiller pour lui en trouver une où il sera accepté (puisque rien n’est prévu pour les handicapés retraités dépendants) à 61 ans il se retrouve avec des personnes de 80 ans minimum sans loisirs de plus au vue de ses ressources il ne pourra honorer ses factures que pendant 7 ans après sans un sous on fera quoi de Lui ? comme de sa soeur bien-sûr, donc qui nous guide ? Où s’adressait? aujourd’hui je n’en peu plus et de moi même j’ai pris contact avec une psy pour essayer de m’aider à digérer tout ça sans compter tout ce que je vis dans ma propre vie de mère avec mes 3 enfants et mon mari donc la journée nationale des aidants pour moi c’est que du bla bla pour faire style qu’on s’occupe de ça mais perso j’en ai jamais vu la couleur voilà mon témoignage

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