Un tiers des nouveaux cas de cancer concerne les personnes âgées. Pour autant, la prise en charge des seniors, tant au niveau de la prévention que du traitement et de l’accompagnement, est loin d’être idéale, d’après un rapport de la Ligue contre le cancer. Que pouvez-vous faire pour aider votre proche âgé en amont ou lorsque la maladie le touche ? Les recommandations de la Ligue contre le cancer donnent des indications qui concernent chacun à son niveau.
Le cancer diagnostiqué trop tardivement chez les personnes âgées
Le cancer est la première cause de mortalité en France. En outre, la moitié des cas de décès par cancer concerne des personnes âgées de 75 ans et plus. Il est donc important à tout âge, et plus particulièrement chez les personnes âgées, de dépister le cancer au plus tôt pour permettre une prise en charge adaptée et augmenter les chances de guérison.
Chaque année, quelque 385 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués, dont plus du tiers (120 000 cas) chez des personnes âgées de 75 ans et plus, d’après le 6e rapport de l’Observatoire sociétal des cancers, publié jeudi par la Ligue contre le cancer.
Pourtant ces diagnostics sont souvent tardifs, déplore l’organisme.
Les diagnostics tardifs sont toujours délétères pour la santé des personnes âgées. Pour aider votre proche à se faire dépister à temps, il est important de savoir pourquoi le cancer est diagnostiqué tard chez les personnes âgées :
- les personnes âgées ont parfois du mal à formuler clairement ce qu’elles éprouvent (signes de la maladie, fatigue…) ;
- elles pensent que les troubles ou douleurs qu’elles ressentent sont liés au vieillissement ;
- les préjugés minimisent le sentiment d’urgence d’un traitement adapté du cancer chez les personnes âgées (le cancer évolue moins vite chez les aînés, les seniors ne veulent pas être soignés…) ;
- le dépistage organisé des cancers du sein et du côlon-rectum n’est plus proposé aux personnes âgées de 75 ans et plus.
Pour éviter à votre proche de devoir subir des traitements plus lourds, aux effets indésirables accrus à cause de son âge ou de la présence d’une autre pathologie, il est important de l’encourager à continuer à consulter régulièrement son médecin traitant. Le but : faire un bilan sur les facteurs de risque du cancer et les possibilités de dépistage adaptées à sa situation.
L’accompagnement d’une personne âgée atteinte du cancer
Quelque 700 000 personnes âgées de 75 ans et plus sont aujourd’hui en traitement ou suivies pour un cancer. Si huit patients âgés sur dix affirment profiter pleinement de la vie, une personne âgée sur six vit difficilement avec le cancer.
Les conditions de vie des personnes âgées influent directement sur leur vécu de la maladie. Pour maintenir la qualité de vie de votre proche âgé, malgré le cancer, il est important de l’aider à vivre dans de bonnes conditions :
- votre proche âgé doit être entouré au maximum par ses parents et amis. Le but :
- l’aider à mieux comprendre le diagnostic du cancer et son traitement,
- le soutenir moralement,
- prévenir l’isolement et l’aider à garder un contact social avec les autres.
- il est fortement conseillé que votre proche garde une activité, même minimale, pour :
- conserver ses relations avec autrui,
- se sentir utile,
- profiter d’instants agréables et oublier la maladie.
Pour les personnes âgées, dépendre des autres dans les tâches du quotidien ou pour se rendre à l’hôpital est difficile. La Ligue du cancer préconise le développement d’un parcours de prise en charge des personnes âgées permettant de répondre à leurs besoins spécifiques, notamment par la mise en place de solutions de logement près des centres de soins et la prise en charge des frais de transport.
Bien sûr, c’est avant tout au niveau du diagnostic et de l’adaptation des traitements aux spécificités des personnes âgées que les autorités devront trouver des solutions, alors qu’avec le vieillissement de la population, c’est la moitié des cas de cancer qui concerneront les personnes âgées d’ici 2050.
En attendant, chacun d’entre nous peut faire le maximum pour aider ses proches à se faire dépister ou à surmonter ces moments difficiles.
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Quelle action entreprendre à l’encontre d’une aide soignante qui refuse de faire son travail (toilette au lit, changement de drap et de couche, refus de la mettre sur une chaise garde robe ou utiliser le bassin) sur une personne atteinte d’un cancer , considérer comme en phase terminale et de plus âgée de plus de 103 ans ?
Merci de votre réponse. L’affaire se passe dans un HEPAD du Gard !
Salutations respectueuses. C. SAEZ
Bonjour,
Dans un 1er temps, sachant que l’affaire se passe dans un EHPAD, nous vous conseillons de prendre un rendez-vous avec le Directeur de l’établissement concerné.
Il faut chercher à comprendre le pourquoi de ce refus ?
Est-ce que c’est uniquement avec cette personne atteinte d’un cancer ?
A votre disposition pour de plus amples renseignements.