Le don d’organes : comment ça marche ?

Donneurs d’organes par défaut : pensez à exprimer votre volonté !

Dans la loi française, nous sommes tous donneurs d’organes présumés, ce qui veut dire que sans déclaration contraire de votre vivant, les organes seront automatiquement prélevés à votre décès.

Si vous ne souhaitez pas donner vos organes, la formalité la plus simple est de s’inscrire au Registre National des Refus de don d’organes, afin d’exprimer clairement votre volonté. Cette inscription vous permet notamment de choisir si vous souhaitez donner ou non des organes, des tissus, ou autoriser une autopsie médicale pour s’assurer du motif du décès. Autre option, vous pouvez faire part de votre refus de don par un papier daté et signé qu’un de vos proches devra conserver. Autrement, il faut exprimer votre refus de manière orale à votre famille, qui devra en attester à l’équipe médicale.

Si vous souhaitez donner vos organes, il n’y a pas de registre du « oui ». Cependant, pour vous assurer que votre volonté soit respectée, n’hésitez pas à aborder le sujet avec vos proches. Vous pouvez également évoquer le sujet dans vos directives anticipées. Bien que le consentement présumé soit de vigueur en France, il n’est pas rare que la famille, dans l’agitation du décès et du processus de deuil, s’oppose au don d’organes, sans savoir que le défunt était pour. C’est ainsi que chaque année, de nombreux organes sont perdus, alors que la liste d’attente des receveurs continue d’augmenter.

Comment se déroule le don d’organe ?

Le don d’organes nous concerne tous, les plus jeunes comme les plus âgés, les personnes en bonne santé, comme celles sous traitement médical. Lors du décès, avant tout prélèvement d’organe, le médecin doit s’assurer que le défunt et/ou sa famille ne se sont pas opposés au don. Pour le don d’organes, 3 grands principes sont appliqués :

• le consentement présumé,
• la gratuité du don,
• l’anonymat entre donneur et receveur.

Lors du prélèvement, de nombreux organes peuvent faire l’objet d’un don : le cœur, les reins, les poumons, le foie, des parties l’intestin, des tissus, des os. Les médecins, en fonction de l’état de santé du patient, vont déterminer les organes à prélever.

L’attention apportée au corps est la même que celle apportée à un patient vivant. Les incisions sont effectuées avec soin, les plaies refermées proprement, une toilette est effectuée et le corps est habillé afin d’être rendu dans un état décent à la famille. Elle peut ensuite organiser les funérailles selon la volonté du défunt, volonté qu’il peut énoncer dans son testament. Le prélèvement d’organe est effectué très rapidement, cela ne rallonge donc pas l’organisation des obsèques.

Don d’organes : qui peut donner, qui peut recevoir ?

Tout le monde peut donner ses organes. Même si vous avez des problèmes de santé ou un traitement lourd, certains organes peuvent être en très bon état et permettre de sauver des vies. De même, il n’y a pas de limite d’âge : en 2016, l’âge moyen des donneurs d’organes était de 57 ans. Les prélèvements sont faits sur des personnes de plus en plus âgées, ce qui permet d’augmenter le nombre de dons. En 10 ans, le nombre de personnes greffées a augmenté de 35 % ! Une belle augmentation qui fait face à une liste de receveurs en attente qui s’allonge également, notamment à cause du vieillissement de la population et des troubles cardio-vasculaires de plus en plus fréquents.

Pour anticiper la question du don d’organes et faciliter au maximum le travail de deuil de vos proches, n’hésitez pas à aborder la question avec eux pour faire connaître votre volonté de manière claire. N’oubliez pas, si vous ne souhaitez pas donner vos organes, il est indispensable d’exprimer votre refus !