Le TOP 5 des films français pour comprendre la maladie d’Alzheimer

1. Amour (2012), de Michael Haneke

Le film Amour réalisé par Michael Haneke est un drame poignant qui met en scène un couple d'octogénaires, Georges et Anne, incarnés par Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. L'histoire débute lorsque Anne est victime d'un accident vasculaire cérébral, qui la laisse partiellement paralysée et dépendante de son mari. Au fil du temps, sa santé se dégrade progressivement et elle est diagnostiquée avec la maladie d'Alzheimer^[1].

• La réalité de la dépendance^[2] : Le film met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les aidants familiaux, qui souvent sacrifient leur propre bien-être pour prendre soin de leur proche malade.

• L'amour face à la maladie : Le titre du film n'est pas anodin, car il met en avant l'amour inconditionnel qui unit Georges et Anne malgré les épreuves. Cela souligne l'importance du soutien affectif dans l'accompagnement d'une personne atteinte d'Alzheimer.

• Le poids du silence : Le réalisateur a choisi de filmer la maladie de manière sobre et réaliste, sans musique ni effets dramatiques. Ce choix renforce la dimension universelle et intemporelle de cette histoire.

2. La tête en friche (2010), de Jean Becker

Adapté du roman éponyme de Marie-Sabine Roger, La tête en friche est un film réalisé par Jean Becker qui raconte l'amitié entre Germain, un homme simple et illettré interprété par Gérard Depardieu, et Margueritte, une vieille dame passionnée de littérature jouée par Gisèle Casadesus. Margueritte, atteinte de la maladie d'Alzheimer, va peu à peu perdre la mémoire et entraîner Germain dans un voyage initiatique.

• Une relation atypique : Le film met en scène une amitié touchante et inattendue entre deux personnages que tout oppose. Cette relation permet d'aborder la maladie avec tendresse et humour.

• La transmission : Margueritte transmet à Germain son amour pour la littérature, lui faisant ainsi découvrir un nouveau monde. Ce thème de la transmission, si cher au cinéma français, est d'autant plus fort ici que la mémoire de Margueritte s'efface progressivement.

• La résilience : Malgré la maladie, Germain va puiser en lui-même la force d'affronter ses propres difficultés et de grandir grâce à l'amitié et la bienveillance de Margueritte.

3. Floride (2015), de Philippe Le Guay

Réalisé par Philippe Le Guay, Floride est une comédie dramatique qui met en scène Jean Rochefort dans le rôle de Claude Lherminier, un homme âgé et veuf atteint de la maladie d'Alzheimer. Au fur et à mesure que sa mémoire se dégrade, il va multiplier les stratagèmes pour échapper à la surveillance de sa fille Carole, interprétée par Sandrine Kiberlain, et de ses auxiliaires de vie.

• Le déni : Le personnage de Claude fait tout pour cacher sa maladie, refusant d'admettre qu'il perd peu à peu la mémoire. Ce comportement est fréquent chez les personnes atteintes d'Alzheimer et complique la prise en charge médicale.

• Les rapports familiaux : Le film explore les relations souvent difficiles entre les personnes atteintes d'Alzheimer et leurs proches, qui doivent apprendre à composer avec les troubles de la mémoire et les changements de comportement de leur parent malade.

• Le rôle des auxiliaires de vie : Floride met en avant le travail indispensable des auxiliaires de vie qui accompagnent les personnes atteintes d'Alzheimer au quotidien et les aident à préserver leur autonomie.

4. La Finale (2018), de Robin Sykes

La Finale est un film réalisé par Robin Sykes qui raconte l'histoire de Roland, un grand-père atteint de la maladie d'Alzheimer, interprété par Thierry Lhermitte. Roland est enlevé par son petit-fils Jean-Baptiste, joué par Rayane Bensetti, afin de l'accompagner à un tournoi de basket crucial pour son avenir.

• Les rapports intergénérationnels : Le film aborde avec tendresse et humour les relations entre Roland et son petit-fils, montrant comment la maladie peut rapprocher les générations malgré les difficultés.

• La gestion de la maladie au quotidien : La Finale offre un aperçu des défis quotidiens posés par la maladie d'Alzheimer, notamment la gestion des absences et des moments de confusion de Roland.

• Le rôle de la famille : Le film souligne l'importance du soutien familial et de la compréhension des proches pour aider les personnes atteintes d'Alzheimer à conserver leur dignité et à participer à des moments de joie et de normalité.

5. Se souvenir des belles choses (2002), de Zabou Breitman

Dans Se souvenir des belles choses (2002), réalisé par Zabou Breitman, Isabelle Carré incarne Claire Poussin, une jeune femme qui perd progressivement la mémoire à la suite d'un accident. Elle est admise dans un centre de rééducation spécialisé, où elle rencontre Philippe, interprété par Bernard Campan, un autre patient souffrant de troubles de la mémoire. Ensemble, ils vont apprendre à surmonter leurs difficultés et à redécouvrir les moments de bonheur, malgré les défis imposés par leur condition.

• La mémoire et l'identité : Le film explore le lien intime entre la mémoire et l'identité personnelle. À travers le parcours de Claire, ce film montre comment la perte de mémoire peut affecter la perception de soi et les relations avec les autres. Les souvenirs jouent un rôle crucial dans la construction de notre identité, et leur perte entraîne des bouleversements émotionnels profonds.

• Le quotidien en maison de retraite : Se souvenir des belles choses offre une vision authentique de la vie dans un établissement spécialisé, en mettant en lumière les méthodes de prise en charge et les activités thérapeutiques proposées aux patients atteints de troubles de la mémoire. Le film souligne l'importance du soutien professionnel et de l'environnement structuré pour aider les patients à maintenir une certaine qualité de vie.

• L’amour et le soutien : L'histoire d'amour entre Claire et Philippe est au cœur du film. Leur relation montre que même dans des circonstances difficiles, l'amour et le soutien mutuel peuvent apporter de l'espoir et de la joie. Se souvenir des belles choses illustre comment les liens affectifs peuvent être une source de résilience et de force, aidant les personnages à traverser leurs épreuves avec courage et optimisme.

Ces cinq films français abordent la maladie d'Alzheimer avec sensibilité et justesse, offrant aux spectateurs une meilleure compréhension de cette maladie complexe et des défis qu'elle impose à ceux qui en sont atteints et à leurs proches. Chacun de ces films apporte un éclairage différent sur les enjeux de la maladie, qu'il s'agisse du rôle des aidants familiaux, de la transmission, de la résilience ou de l'importance du diagnostic précoce.

En tant que spectateurs, ces œuvres cinématographiques nous invitent à la fois à nous interroger et à prendre conscience des réalités de la maladie d'Alzheimer. Elles nous rappellent l'importance de l'amour, de la solidarité et de l'accompagnement pour faire face à cette maladie et soutenir ceux qui en sont atteints. Enfin, ces films montrent que, malgré les difficultés, il est possible de trouver des moments de joie, de partage et d'humanité dans cette lutte contre la maladie.