Qui n’aimerait détenir l’élixir de jouvence ? Jusqu’à aujourd’hui, la longévité et ses causes intriguent. En témoignent les divers articles qui paraissent régulièrement sur les centenaires de différents pays, invités à confier leurs secrets de longévité plus ou moins objectifs. Diverses études tentent de faire le tri entre mythes et réalités. De l’une des plus sérieuses, réalisée sur 80 ans, il ressort que beaucoup de nos croyances sur la longévité sont erronées.

Longevity Project : tout savoir sur la longévité et ses secrets

Les centenaires et leur incroyable longévité suscitent admiration et étonnement. « Se lever tôt et se coucher tôt », « manger sain », « ne pas avoir de regrets »… Les conseils fusent, mais sont probablement aussi nombreux qu’il y a de centenaires

On estime généralement que le stress tue… Pourtant, une étude réalisée auprès de quelque de 1 500 participants pendant 80 ans, et qui a donné naissance à un ouvrage en 2011 « The Longevity Project », démontre que nombre des croyances populaires sur la longévité ne sont rien de plus que des croyances…

L’étude du Dr Lewis Terman, complétée après sa mort, a permis de faire de surprenantes découvertes sur la santé et la longévité. Voici quelques-unes des conclusions des chercheurs qui ont poursuivi le Projet Longévité.

L’optimisme est un gage de longévité

On affirme souvent que les optimistes vivent plus vieux. Pourtant le Projet Longévité du Dr Terman a trouvé des résultats bien différents, en observant la longévité des participants de l’étude. Les personnes les plus joyeuses et optimistes avaient en fait moins de chances que les autres « plus sobres » d’atteindre un âge avancé.

L’association entre optimisme et longévité est finalement assez simple à expliquer : dans les études précédentes, les sujets ont été invités à évaluer leur optimisme et leur état de santé. Invariablement, les optimistes ont fait état d’une bonne santé, tandis que les pessimistes se disaient en mauvaise santé… Une autre étude parue dans le journal Psychology and Aging a du reste confirmé ce résultat.

L’inquiétude tue

Les chercheurs ont effectivement découvert que les femmes qui ont tendance à trop s’inquiéter meurent un peu plus jeunes que les femmes plus sereines. Néanmoins, cet écart de longévité disparaît quasiment si l’on considère les femmes inquiètes « consciencieuses, qui contrôlent leur vie et sont entourées d’amies ».

En outre, les hommes plus enclins à s’inquiéter lorsqu’ils étaient jeunes avaient moins de risques de mourir jeunes que leurs homologues moins stressés. Pour les chercheurs, les hommes stressés sont plus motivés à prendre soin d’eux, à cause des symptômes physiques et d’une volonté de faire face.

Les couples vivent automatiquement plus vieux

Les chercheurs ont découvert que la longévité des hommes mariés est effectivement accrue, mais que les femmes, elles, ne profitent pas de cet apparent effet protecteur du mariage.

Pour approfondir, les chercheurs ont divisé les participants du Projet Longévité en quatre groupes : les personnes mariées au même conjoint toute leur vie, les personnes remariées, les divorcés et les célibataires (jamais mariés).

Chez les hommes, les célibataires ont vécu beaucoup plus longtemps que, respectivement, les hommes mariés, les remariés et enfin les divorcés. Le divorce aurait donc une influence néfaste sur la santé et la longévité des hommes, mais le mariage n’est pas un gage de longévité

Chez les femmes, les résultats sont différents : la longévité des divorcées est sensiblement la même que celle des femmes mariées et plus longue, en l’occurrence, que celle des célibataires et des femmes remariées. Tandis que les célibataires vivent plus longtemps que les femmes remariées. Conclusion : le mariage n’est pas nécessairement un secret de longévité…

La religion est synonyme de longévité

Plusieurs études ont montré que les personnes pieuses ont effectivement tendance à vivre plus longtemps que leurs homologues non pratiquants. Néanmoins, l’étude Terman nuance ces conclusions.

Chez les hommes, la pertinence de la religion en matière de longévité est supplantée par d’autres facteurs : leur famille et leur carrière. En revanche, les femmes pratiquantes ont effectivement une espérance de vie accrue. Néanmoins, ce n’est pas la pratique religieuse elle-même qui entraîne cette longévité, mais plutôt leur mode de vie. Les femmes pratiquantes ont moins souvent tendance à fumer, boire ou abuser de la drogue. En outre, elles sont plus engagées socialement que les femmes non pratiquantes. La religion, si elle n’est pas forcément le facteur numéro un d’une longue vie, est souvent une bonne manière de lutter contre l’isolement des personnes âgées.

Les bourreaux de travail meurent jeunes

On affirme souvent que le stress des personnes obsédées par leur travail entraîne des maladies, mais l’étude Terman ne confirme pas ce préjugé. D’après les chercheurs, il n’y a pas de preuve scientifique que les défis rencontrés par les bourreaux de travail affaiblissent le système immunitaire et augmentent les risques de mourir du cancer ou d’une maladie cardio-vasculaire. La longévité des bourreaux de travail dépend plutôt du type de stress et de la façon dont ils le surmontent.

À croire que la longévité est plutôt le résultat d’un grand nombre de facteurs combinés… D’ailleurs, l’hérédité a aussi son mot à dire. Une étude suisse a récemment identifié 16 marqueurs génétiques susceptibles de réduire la longévité. La fontaine de jouvence est donc probablement déjà inscrite dans nos gènes… Même si un mode de vie sain ne peut que nous aider à bien vieillir !

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (2)

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  1. touton brigitte

    Vous avez fait la thèse. .mais on peut faire l antithèse. ..et je pense franchement que tous ces exemples de divorces, celibataires, ou non mariés qui vivent plus ou moins longtemps car ceci ou cela….C est du grand n importe quoi.
    Chaque individu est unique et sa vie aussi….je trouve ces études « gonflantes ».
    Dans un mois une autre étude nous dira le contraire de ce qui est dit aujourd hui.

    Répondre
    1. Jean Ghysels

      Je pense que la longévité est un ensemble de beaucoup de facteurs dont, le facteur chance joue un rôle prépondérant.

      Répondre

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