L’intimité des personnes âgées fait grincer des dents
Pour l’entourage de la personne âgée, la désapprobation peut résulter de différents facteurs : - la pudeur : même arrivés à l’âge adulte, les enfants et petits-enfants, restent mal à l’aise à l’idée que leur parent ait une vie intime, faite de désirs et d’envies physiques. - la sur-protection : la peur de voir leur proche âgé souffrir, le voir exposé et rendu vulnérable par une relation amoureuse est une nouvelle préoccupation pour les aidants qui cherchent à protéger la personne âgée au quotidien. La peur qu’elle soit la cible d’un prédateur ou d’une personne mal intentionnée peut les pousser à faire barrage. - la jalousie : l’arrivée d’un nouveau partenaire dans la vie de leur parent, qui vient souvent prendre la place de leur père ou mère défunt, peut faire ressurgir des plaies plus ou moins récentes. - la peur de diviser l’héritage : certains en effet voient dans l’arrivée d’un nouveau venu, une part supplémentaire à considérer lors du partage de l’héritage de leur parent âgé. Une raison qui, malheureusement, est bien loin du romantisme de la situation. Progressivement, les esprits sont invités à s’ouvrir à la question. Le débat s’ouvre lentement entre aidants familiaux et professionnels. La place du physique est de plus en plus abordée par les assistantes sociales, qui insistent sur le caractère sain d’un rapport entre individus consentants, quels que soient leur âge. En maison de retraite également, on tente de préserver le besoin d’intimité. De fait, le “respect de la dignité, intégrité, vie privée, intimité, sécurité” est le premier des sept droits fondamentaux des résidents, à appliquer sans condition. Des mesures de base sont remises au goût du jour, telles que frapper à la porte avant de pénétrer dans une chambre, respecter le caractère privé de certains espaces, etc.Note de l’article (5 votes)
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