6 démarches administratives à prévoir en novembre pour les seniors

1. Réviser les droits aux aides financières actuelles

Avec les différentes mesures gouvernementales, il peut être pertinent de vérifier si votre situation correspond toujours aux conditions d'éligibilité pour continuer de percevoir vos allocations et subventions actuelles. Voici les aides les plus courantes à contrôler :

• Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) : le montant et la fréquence de cette aide, destinée aux personnes âgées en perte d'autonomie, nécessitent parfois une révision en fonction de l’évolution des besoins de la personne aidée. En cas de changement de situation, vous pouvez demander la révision du montant directement auprès de votre conseil départemental en leur transmettant un courrier accompagné d'un certificat médical et/ou des pièces justifiant de la baisse de revenus en cas de modification de ses ressources.
  
• Aides à la Caisse de Retraite : les caisses de retraite proposent des aides spécifiques si vous avez besoin d’un accompagnement à domicile, d’un aménagement de votre domicile ou si vous faites face à une situation exceptionnelle (sortie d’hospitalisation, décès de votre conjoint…). Vérifiez celles auxquelles vous pouvez encore prétendre et entamez les démarches en regroupant les documents particuliers ou en prenant rendez-vous.
  
• Aides locales et départementales : Certaines collectivités proposent des aides spécifiques pour les personnes âgées. Renseignez-vous auprès de la mairie ou du conseil départemental pour voir si votre situation nécessite des ajustements.

2. Organiser les dossiers de santé et le suivi médical

Anticiper les besoins d’un proche âgé, c’est aussi s’assurer d’un suivi médical précis et complet de son état de santé avec une prise en charge personnalisée. 

• Actualiser le dossier médical sur monparcourssanté.fr en mettant à jour les nouveaux traitements, changements de dosage, nouveaux symptômes, partagés avec tous les professionnels de santé autorisés sur votre dossier médical partagé.
  
• Planifier les rendez-vous de soins pour les mois à venir. Obtenir une consultation de spécialiste, programmer une intervention chirurgicale ou des vaccinations peuvent prendre plusieurs mois. Anticipez vos besoins et réservez vos visites sans tarder pour éviter les délais d'attente trop importants.

3. Préparer vos déclarations pour les aides fiscales

Certaines aides fiscales et sociales exigent des justificatifs pour faire valoir les déductions. Novembre est le bon moment pour rassembler les documents et prendre le temps de remplir les déclarations d'impôts. 

• Réduction ou crédit d'impôt^[1] pour l'emploi d'une aide à domicile^[2] : si la personne âgée emploie un intervenant à domicile (aide-ménagère, auxiliaire de vie^[3], assistance dépannage, etc.), préparez les factures avec les dépenses à déduire.
  
• Crédit d’impôt pour l’adaptation du domicile : ce remboursement de 25 % sur les dépenses engagées dans l’installation et les travaux pour l’accessibilité des personnes en perte d’autonomie doit être appuyé des factures des installateurs professionnels. Vérifiez aussi que les travaux effectués soient toujours conformes aux nouvelles règles pour 2025.
  
• Les aides sociales comme l’ASPA nécessitent une déclaration annuelle de ressources ou de dépenses. Vérifiez si vos revenus figurent dans le plafond en vigueur. Soit 12 144,24 € pour une personne seule et 18 853,92 € pour un couple en 2024.

4. Revoir les contrats d’assurance et de prévoyance

Si votre degré de perte d’autonomie a augmenté depuis l’an dernier, il est temps de revoir certaines garanties proposées dans les contrats d’assurance et de prévoyance. Parfois, les couvertures changent en fonction des pathologies déclarées. 

Par exemple, la couverture de l’assurance santé ou la souscription à une assurance dépendance^[4] peut offrir un meilleur remboursement, mais aussi la prise en charge des équipements médicaux (fauteuil roulant, lit médicalisé) ou des aides spécifiques comme la téléassistance. Renseignez-vous auprès de votre conseiller.

5. Contrôler les prestations de services d’aide à domicile

La fin d’année est aussi le moment pour faire le point sur les besoins et la qualité des prestations d’assistance humaine.

Si la personne âgée bénéficie d’une aide à domicile (aide-ménagère, soins d’hygiène, etc.), évaluez la qualité des services et assurez-vous que les besoins sont bien couverts. 

Quant à l’aidant, il doit aussi penser à se planifier des jours de repos en demandant ses congés de proche aidant. Pour assurer la continuité de la prise en charge en son absence, il doit aussi réfléchir à son remplacement : soit par un membre de la famille, l’emploi d’une aide à domicile ou en réservant un hébergement temporaire en Ehpad. 

Dans ce cas de figure, prenez le temps d’organiser la transition en douceur pour ne pas perturber les habitudes du proche aidé.

6. Préparer les dossiers d’adaptation du domicile

Si des travaux sont nécessaires pour adapter l'accessibilité de votre domicile (installer une rampe, modifier la salle de bain, etc.), profitez-en pour faire les démarches et les devis auprès des professionnels agréés par l’ANAH afin de percevoir les financements Ma Prime Adapt’ ou du crédit d'impôt adaptation logement en début d'année prochaine.

Pour les aménagements déjà financés ou en cours, suivez l'avancement des travaux ou des remboursements.

Au-delà de l’aide quotidienne apportée dans les tâches essentielles, l’aidant familial doit aussi préparer sa fin d'année et anticiper les besoins de son proche âgé pour 2025. Avec ce mémo à l’esprit, il peut d’ores et déjà s’occuper des démarches financières et administratives pour éviter les retards ou interruptions de service qui pourraient impacter le bien-être d’un parent âgé.