L’enquête TNS-Sofres publiée le mois dernier au sujet de l’opinion des Français sur les personnes âgées et les maisons de retraite a fait couler beaucoup d’encre. Notre billet d’humeur, réaction piquée au vif face au désamour (apparent) de nos compatriotes pour les maisons de retraite, a également suscité une vague de réactions et de commentaires. « Faut-il supprimer les maisons de retraite ? », demandions nous alors de manière quelque peu provocante. « Non, il ne faut pas supprimer les maisons de retraite! » répond une de nos lectrices. Vos témoignages, chers lecteurs, sont bien plus explicites que les chiffres des sondages. « Saluer avec respect les aides soignantes et les infirmières » Une de nos lectrices nous écrit en réaction au billet sur l’image des maisons de retraite. Loin des préjugés exprimés par l’échantillon de personnes interrogées par la Sofres, elle témoigne de la chaleur humaine du personnel des établissements : «
Voilà maintenant 1 an que j’ai franchi le pas d'une maison de retraite pour y accompagner ma maman âgée de 83 ans, atteinte de la maladie de Parkinson, après l’avoir gardée chez moi. Elle a pris la décision de franchir le pas pour cette dernière étape de sa vie, et je peux maintenant saluer avec respect toutes ces infirmières, ces aides soignantes, ainsi que les femmes de ménages qu’il ne faut pas oublier; je les remercie de l’aide qu’elle me donnent et la gentillesse envers ma mère. »
Le prix des maisons de retraite : là est tout le problème Cette même lectrice met le doigt sur le véritable écueil des établissements, surtout ceux de qualité : «
Le problème ne vient pas du personnel mais du prix à payer pour rester dans ces maisons, […] les aides sont vraiment petites… […] je crois qu’il faudrait que beaucoup de personnes ainsi que des jeunes collégiens viennent faire un petit tour dans ses maisons et dire merci à toutes ces personnes qui aide nos petits vieux. »
« Non, il ne faut pas supprimer les maisons de retraite! » Une autre des lectrices de notre Blog nous a adressé le commentaire suivant, en réponse au billet «
Faut-il supprimer les maisons de retraite ? » : «
Non, il ne faut pas supprimer les maisons de retraite! Quand on voit que dans des cas de maladie d’Alzheimer[1] le maintien à domicile[2] est impossible! Et je dirais même qu’il faut qu’elles se multiplient! Et très rapidement! Il n’y a pas assez de petites structures ! Les maisons de retraite existantes ne peuvent pas accueillir des malades Alzheimer (fugues, insécurité!) ! Et l’inertie des pouvoirs publics en la matière m’effraie! Pourquoi pas une obligation pour les communes d’avoir un certain pourcentage de places pour nos parents? Sur le même système que les logements sociaux!! » Une idée intéressante, en effet, sur laquelle nous ne manquerons pas de rebondir lors d’un prochain billet.
La politique du maintien à domicile : une question de budget public ? Un de vos commentaires souligne à juste titre que l’aversion des sondés pour les maisons de retraite provient de l’insistance des pouvoirs publics à promouvoir le maintien à domicile à tout prix. Question de gros sous, suggère cette lectrice : «
Si les pouvoirs publics ne jurent que par le maintien à domicile, c’est parce que c’est une solution avantageuse financièrement, d’autant plus avantageuse que faute de financement suffisant, l’entourage et les professionnels du secteur sont mis à contribution. Maisons de retraite et services d’aide à domicile[3] rencontrent les mêmes difficultés. » Ce d’autant plus que, comme le souligne un autre lecteur : «
Non je ne pense pas qu’il faille supprimer les maisons de retraite. Tout le monde ne peut garder une personne vieillissante à domicile. Cela entraîne une organisation, du personnel, de l’énergie! »
Un débat à poursuivre... Manifestement, le débat intéresse les Français. Loin des jugements à l’emporte-pièce et des données statistiques ‘sèches’ des sondages, les Français ont compris l’importance de développer un système efficace, adapté et accessible, de maisons de retraite. Aux côtés du maintien à domicile, il faut donc penser une véritable politique de l’accueil en établissement pour les personnes âgées qui ne peuvent rester chez eux. Une réflexion que nous devons tous mener, familles, professionnels de l’entourage des personnes âgées et tous les autres citoyens. Le débat reste donc largement ouvert.
Réagissez, posez une question…