La sénilité fait référence à une détérioration des facultés cognitives chez une personne âgée. On parle aujourd’hui plutôt de démence ou de troubles neurodégénératifs, comme la maladie d’Alzheimer. La personne sénile présente souvent des symptômes comme les pertes de mémoire et la confusion. Différents traitements existent pour améliorer la qualité de vie des patients. À un stade avancé, un accueil en maison de retraite médicalisée peut s’imposer pour assurer la sécurité et le bien-être du senior.
Que signifie sénile ? Définition de la sénilité
Dans le langage courant, la sénilité a souvent une connotation péjorative. On imagine une personne âgée perdant la tête. À l’origine, le terme sénile a pour définition tout ce qui se rapporte à la vieillesse, et pas seulement sur le plan médical. Plus largement, il fait référence à une dégradation pathologique des fonctions physiques et mentales liée à l’âge.
On parle notamment de « tremblement sénile » pour décrire le tremblement essentiel (trouble neurologique) touchant certaines personnes âgées.
Par ailleurs, les plaques amyloïdes apparaissant dans le cerveau des malades d’Alzheimer sont appelées des plaques séniles.
Toujours dans le domaine de la santé, on parle de « xérose sénile » pour décrire la peau très sèche de la majorité des personnes âgées.
Mais la sénilité fait surtout penser aux problèmes de perte de mémoire et de confusion…
Sénilité ou démence – y a-t-il une différence ?
Le mot sénilité a autrefois été utilisé pour décrire la démence, c’est-à-dire les différentes maladies neurodégénératives touchant surtout les aînés. Comme si la perte des fonctions cognitives était un résultat normal du grand âge.
On sait aujourd’hui que les démences ne sont pas une conséquence inéluctable du vieillissement. La maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés sont des pathologies. Autrement dit, toutes les personnes âgées ne deviennent pas nécessairement « séniles ».
Toutefois, on emploie encore l’expression démence sénile pour parler des maladies dégénératives entraînant un déclin des facultés cognitives et mentales. Cependant, même le terme démence est moins souvent utilisé en français que dans d’autres langues, comme l’anglais.
Le monde médical parle aujourd’hui plus volontiers de « troubles neurocognitifs » liés à la maladie d’Alzheimer ou à la démence à corps de Lewy, par exemple.
Quels sont les premiers signes de sénilité ?
Les premiers signes de sénilité, au sens large du terme, sont les suivants :
- Changement de posture,
- Déclin de la force musculaire,
- Affaiblissement du cristallin et des muscles de l’œil,
- Fragilité des os et raideur des articulations,
- Athérosclérose (accumulation de dépôts dans les artères)…
Lorsqu’on fait référence à un trouble neurodégénératif, les premiers symptômes de sénilité sont des difficultés mentales et cognitives :
- Perte de mémoire. Ne pas se souvenir des noms, dates ou événements de temps à autre est normal. En revanche, oublier des informations importantes fréquemment peut être un signe de sénilité. De même, si la personne répète plusieurs fois les mêmes questions ou histoires, elle pourrait être atteinte de démence.
- Désorientation spatio-temporelle et confusion. Une personne sénile a du mal à s’orienter dans des environnements qui ne lui sont pas familiers. Elle risque de se perdre sur le chemin de son domicile.
- Difficultés à accomplir des gestes quotidiens. La sénilité complique la réalisation d’activités de la vie quotidienne, comme la cuisine, le ménage et la gestion des finances. La personne rencontre des difficultés à suivre une recette ou à payer ses factures à temps. Son jugement est généralement altéré.
- Troubles du comportement. Les démences modifient le comportement et l’humeur des patients. Ils deviennent petit à petit plus anxieux, irritables et même déprimés ou agressifs.
- Communication altérée. Avoir souvent du mal à trouver ses mots et oublier ce qu’on allait dire au milieu d’une phrase peut être un symptôme de sénilité. Un patient atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence rencontre des difficultés croissantes à communiquer avec son entourage. Il risque aussi de s’enfermer dans son silence.
Si votre proche présente plusieurs de ces signes pendant une période prolongée, il est recommandé de consulter un médecin.
Quelles sont les causes de la sénilité ?
Les causes de la sénilité sont diverses et ne sont pas toujours précisément connues. Le déclin des fonctions cognitives n’est pas le résultat inévitable du vieillissement. Il peut être dû à une combinaison de facteurs médicaux, génétiques, environnementaux et liés au style de vie. Voici quelques causes et facteurs de risque de la sénilité :
- Maladie d’Alzheimer : il s’agit de la cause la plus courante de démence chez les personnes âgées. Elle est caractérisée par la formation de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements neurofibrillaires dans le cerveau.
- Démence vasculaire : elle résulte d’obstructions ou de maladies des vaisseaux sanguins du cerveau. Souvent due à des accidents vasculaires cérébraux (AVC), elle entraîne un déclin des fonctions exécutives.
- Démence à corps de Lewy : cette maladie neurodégénérative est associée à la présence anormale de protéines (corps de Lewy) dans le cerveau. Elle présente des symptômes similaires à la maladie d’Alzheimer et à la maladie de Parkinson.
- Démence fronto-temporale : elle est associée à une dégénérescence des lobes frontaux ou temporaux du cerveau.
- Facteurs génétiques : certaines formes de démence, notamment la maladie d’Alzheimer, peuvent avoir une composante génétique. Si un membre de la famille proche (comme un parent ou un frère) a souffert de démence, le risque peut être légèrement accru.
- Facteurs de risque vasculaires : l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie et les maladies cardio-vasculaires peuvent augmenter le risque de sénilité, en particulier de démence vasculaire.
- Facteurs environnementaux et style de vie : le tabagisme, une alimentation déséquilibrée, le manque d’exercice physique et le faible engagement social ou intellectuel peuvent accroître les risques.
Comment la sénilité est-elle diagnostiquée ?
Le diagnostic de la sénilité implique une série d’évaluations médicales permettant de déterminer l’étendue de la dégénérescence cognitive.
Pour établir un diagnostic précis et écarter d’autres pathologies à l’origine des symptômes observés, le médecin effectue un bilan de santé complet :
- Examen clinique : le médecin interroge le patient sur ses antécédents médicaux, les difficultés qu’il rencontre, ses médicaments, ainsi que l’historique de symptômes similaires dans la famille.
- Tests neuropsychologiques : ils évaluent la mémoire, l’attention, les compétences linguistiques, les capacités de raisonnement et d’autres fonctions cognitives. Ils visent ainsi à déterminer les facultés restantes et les faiblesses cognitives du senior.
- Imagerie cérébrale : des techniques comme l’IRM ou le scanner peuvent être utilisées. Le but : détecter des anomalies structurelles ou des changements dans le cerveau pouvant être responsables de la détérioration des fonctions cognitives.
- Analyses sanguines : elles peuvent aider à écarter d’autres pathologies susceptibles d’affecter les facultés physiques et mentales, telles qu’une insuffisance thyroïdienne ou une carence en vitamine B12.
- Évaluation du comportement : une observation du comportement du patient et des entretiens avec des proches peuvent également fournir des indices sur l’apparition et l’évolution des symptômes.
Il est crucial d’identifier la sénilité le plus tôt possible pour mettre en œuvre des interventions adaptées. Une approche multidimensionnelle du diagnostic est essentielle, car la sénilité peut avoir des causes variées. La démence sénile peut être influencée par de nombreux facteurs, à la fois médicaux et environnementaux.
Comment prendre en charge une personne sénile ?
La plupart des pathologies et troubles à l’origine de la sénilité sont incurables. Les démences sont généralement progressives, c’est-à-dire qu’elles évoluent négativement vers la perte d’autonomie.
Il existe néanmoins des traitements permettant de ralentir l’évolution ou du moins de soulager les symptômes.
Traitement médicamenteux : Certains peuvent ralentir la progression des symptômes à court terme. D’autres améliorent la mémoire et la concentration.
Thérapies non médicamenteuses :
- Stimulation cognitive : des activités telles que la lecture, les mots croisés ou divers jeux de mémoire peuvent aider à stimuler les facultés intellectuelles.
- Thérapie occupationnelle (ergothérapie) : elle aide les patients à développer des compétences et des techniques pour gérer les tâches quotidiennes.
- Musicothérapie, art-thérapie, zoothérapie… : ces approches peuvent aider à exprimer des émotions et à retrouver certains souvenirs.
Environnement adapté : créer un environnement familier et sécurisé est crucial. Cela comprend la suppression des obstacles, l’utilisation de signes et d’étiquettes pour aider à la navigation, ainsi que la mise en place d’une routine quotidienne.
Soutien aux aidants : les familles et les proches aidants ont souvent besoin de conseils, de formation et de soutien émotionnel pour accompagner une personne sénile. Des associations comme France Alzheimer ou France Parkinson proposent ces services gratuitement.
Intervention psycho-sociale : des groupes de soutien, des ateliers et des séances de psychothérapie peuvent être proposés. Ils aident à gérer l’anxiété, la dépression et d’autres problèmes émotionnels associés à la sénilité.
Alimentation et exercice : une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et en oméga-3, ainsi qu’une activité physique régulière contribuent à améliorer la santé générale. Elle peut même éventuellement ralentir la progression des symptômes.
Communication : adopter des techniques de communication claire et simple, parler lentement, utiliser des gestes et maintenir un contact visuel facilite la communication avec une personne sénile.
Considérations légales et financières : il est important d’aborder les questions liées au futur comme la désignation d’un tuteur ou la mise en place de directives anticipées pour les soins médicaux.
Aide à domicile : le maintien à domicile est possible pendant les premiers stades de la démence. Il sera facilité par un recours aux services suivants :
- aide à la personne : prestations à domicile, comme le ménage, l’aide à la toilette et à l’habillage, courses, portage des repas, etc. ;
- solutions de répit : accueil de jour spécialisé Alzheimer, hébergement temporaire dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), etc.
- Accueil en maison de retraite : une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence peut être prise en charge en maison de retraite médicalisée (EHPAD).
En Ehpad, elle bénéficie d’un accompagnement quotidien par une équipe formée spécifiquement. L’environnement est également sécurisé et permet de se déplacer sans risque de chute ou d’égarement. Une surveillance médicale régulière et des soins médicaux adaptés sont assurés par l’équipe soignante.
Par ailleurs, des activités sont organisées chaque jour par l’équipe d’animation pour stimuler les facultés des résidents atteints de démence.
Le personnel de la maison de retraite établira un projet de soins personnalisé pour mieux répondre aux besoins et attentes de chaque résident. Le but : adapter l’accompagnement pour optimiser la qualité de vie de chacun.
Pour trouver une résidence adaptée, n’hésitez pas à contacter Cap Retraite. Un conseiller dédié vous aidera à chercher une place disponible dans un établissement répondant à vos critères.
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Que faire quand on habite loin(1000kms) de ses parents (85 ans) dont on constate une surdité « mal » appareillée mais une poursuite de la conduite automobile , des factures non payées, un isolement mais surtout un déni de besoin d’aide et donc un refus ?
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est préférable de contacter les services sociaux locaux pour évaluer la situation de vos parents et obtenir des conseils sur les options d’assistance possibles.
Bonne journée.
Amandine